Le secteur de l'éducation nationale à Bouira est en ébullition depuis la rentrée, et une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas les syndicats qui en sont à l'origine. À travers les quatre coins de la wilaya, des voix s'élèvent pour exiger une meilleure prise en charge des conditions de scolarisation. En effet et contrairement à ce qu'a annoncé le directeur de l'éducation de la wilaya Rachid Ben Messaoud, la rentrée scolaire à Bouira connaît d'innombrables perturbations qui ont poussé les parents d'élèves et les enseignants à monter au créneau. Un seul mot d'ordre : halte à l'anarchie ! Ainsi, dès le premier jour de la rentrée, l'association des parents d'élèves du lycée Houari-Boumediene a interpellé les responsables de la direction de l'éducation sur "l'anarchie" qui prévaut au sein de leur établissement. Absence de directeur, de censeur et aussi d'un économe. Les lycéens de cet établissement n'ont toujours pas effectué leur rentrée. Dans la commune d'Ath Rached, ce sont les élèves du lycée Machani-Rabah qui sont en grève illimitée depuis le 4 septembre, afin de dénoncer le "manque flagrant" des moyens pédagogiques et logistiques dans leur établissement. Parmi les carences relevées, l'on cite entre autres l'insécurité qui règne au sein de cet établissement. Aussi, ils indiquent le manque d'enseignants et l'indisponibilité de la cantine, bien que les travaux aient été terminés l'année dernière. À Lakhdaria, ce sont les parents d'élèves de l'école primaire Khalfi-Lounès qui se sont insurgés contre l'insalubrité dans laquelle baigne cet établissement. D'après eux, les canalisations des eaux usées de cette école sont vétustes, et l'eau provenant des sanitaires se déversent dans les salles de classe et même la cantine. À Merkala, ce sont les collégiens du CEM Akkouche qui ont protesté pour signifier leur refus de la fermeture de leur cantine. Cette dernière a en effet été fermée, car selon les responsables de la DE de Bouira, elle n'a pas reçu de dotation financière pour son bon fonctionnement. Enfin du côté du lycée de la commune d'Aghbalou (est de Bouira), les enseignants interpellent l'académie sur le manque de proviseur, censeur, conseiller en orientation et économe. R. B.