En conclave, samedi passé, les associations des parents d'élèves ont soulevé, à Oran, le manque de manuels scolaires au sein de plusieurs établissements scolaires. "Les parents sont contraints d'acheter le manuel scolaire chez des privés où le prix est nettement supérieur au prix officiel", s'insurge un parent présent à la réunion. En effet, les manuels scolaires sont largement disponibles chez des privés au détriment des établissements scolaires, ce qui mène aux questions comment et pourquoi sont-ils privilégiés ? À Tlemcen, la disponibilité du livre scolaire revêt un caractère mi-figue, mi-raisin. Il y a d'abord les librairies privées qui pratiquent des prix jugés élevés, obligeant les retardataires à mettre la main à la poche pour se procurer les manuels. D'autre part, les centres de documentation pédagogique relevant de la Direction de l'éducation, en nombre nettement insuffisant par rapport à la demande et fonctionnant aux heures administratives, sont pris d'assaut et ne parviennent pas à répondre à la demande. Cette pression est à l'origine des prix nettement accessibles pour les élèves, contrairement à ceux proposés par les privés. Cependant, leurs stocks s'amenuisent et certains ouvrages sont indisponibles. À Tiaret, et plus de 15 jours après la rentrée scolaire, le problème du manque de manuels scolaires de 2e génération est ressenti à travers les établissements scolaires de la wilaya. Ainsi, les élèves de la première et deuxième année primaire ainsi que ceux de la première année moyenne et leurs parents ne cessent de se plaindre vainement auprès de qui de droit. "Au niveau du Centre régional de documentation et de diffusion pédagogiques (CRDDP), on nous a fait savoir que ces manuels arrivent en quantités limitées et nous avons accordé la priorité aux nécessiteux", nous dira un des parents que nous avons approchés. À Béchar, par contre, on affirme que la distribution de ces manuels a atteint un taux très élevé. N. B./B. A./R. S./R. R.