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"Les laboratoires doivent chercher d'autres sources de financement" Hafidh Aourag, lors d'une rencontre régionale avec les directeurs de laboratoire à Constantine
"Dans le cadre de la nouvelle politique, il est demandé aux laboratoires de chercher d'autres sources de financement nationales et internationales pour compléter la contribution de l'Etat", dira le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique. Lors d'une rencontre régionale tenue, avant-hier, à l'université de Constantine 1 et à laquelle ont été conviés les directeurs de laboratoires de recherche de la région Est, le Pr Hafidh Aourag, directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) a exhorté les directeurs de laboratoire, à chercher d'autres sources de financement. "Dans le cadre de la nouvelle politique, il est demandé aux laboratoires de chercher d'autre sources de financement nationales et internationales pour compléter la contribution de l'Etat", dira-t-il, tout en précisant que cette démarche n'est pas propre à notre pays mais une règle universelle. "Il est grand temps que la recherche scientifique en Algérie puisse répondre aux vrais besoins de notre société, raison pour laquelle le financement de l'Etat ne sera assuré que pour ceux qui produisent réellement et développent réellement le savoir et le savoir-faire, a-t-il ajouté. Dans le même sens, l'orateur a annoncé que la DGRSDT a décidé d'interdire le financement des manifestations scientifiques par les budgets alloués aux laboratoires. Le directeur général de la DGRSDT a déclaré que le secteur de la recherche scientifique est aujourd'hui le secteur qui n'a pas été touché par la politique d'austérité adoptée par l'Etat après la chute des prix du pétrole. Par ailleurs, l'orateur a appelé à une meilleure prise en charge des étudiants inscrits en doctorat. "Il est regrettable de constater qu'en dépit des efforts consentis par l'Etat, sur les 30 000 étudiants en doctorat, seulement 4 000 font partie des laboratoires", affirme M. Aourag. Concernant le rapprochement université-entreprises, M. Aourag a tenu à souligner que le maillon faible du système de recherche est l'absence quasi totale des chercheurs au sein des entreprises, tout en précisant que cet indice est l'une des caractéristiques des pays sous-développés. Sous d'autres cieux, plus de 70% des chercheurs se trouvent au niveau des entreprises, en Algérie le taux ne dépasse pas 1%. Le premier responsable de la recherche au ministère a, par ailleurs, tenu à inviter les chercheurs à se rapprocher davantage du monde socio-économique. "Pour rapprocher l'université de l'entreprise, nous avons mis en place le doctorat en entreprise ; nous soutenons également financièrement tous les projets et toutes les initiatives qui vont dans le sens de ce rapprochement ; l'université algérienne se trouve parmi les premières à l'échelle africaine et arabe en matière de production scientifique ; cependant, en termes d'innovation, nous en sommes très loin", conclut le conférencier. Amar LOUCIF