Après les parents d'élèves, ce sont les enseignants du lycée Houari-Boumediene, de Bouira, qui sont montés au créneau, avant hier, afin de dénoncer "l'anarchie" qui règne au sein de leur établissement, et ce, depuis le premier jour de la rentrée. Ces enseignants protestent contre les conditions "déplorables" dans lesquelles ils travaillent et le manque d'encadrement. "Nous nous sommes suffisamment tus, mais là, il nous est impossible de nous taire devant la gravité de la situation", affirmera un enseignant gréviste. Selon lui, les élèves sont "abandonnés" et ne bénéficient d'aucun encadrement ni de suivi. "Les manuels scolaires ne sont toujours pas disponibles, l'administration est quasiment absente et nous sommes contraints de faire office de censeur et d'économe", indiquera une enseignante d'histoire-géographie. Pour d'autres professeurs, la direction de l'éducation de Bouira est "la seule responsable" de cette situation, car elle n'aurait pas pris les devants afin d'éviter un tel blocage. "J'entends dire que nos élèves sont pris en otage ; oui, c'est le cas mais ce n'est pas notre faute ! Ils sont victimes d'une gestion approximative de l'académie", affirment-ils. Il est à noter que les enseignants du lycée Houari-Boumediene menacent d'une grève illimitée si la situation demeure inchangée.Par ailleurs, les enseignants du technicum Ouâamran, de Bouira ont entamé, hier, une grève illimitée afin de réclamer les primes liées à la correction et la surveillance des examens du baccalauréat. Selon les protestataires, ces primes auraient dû être versées le 4 août dernier. R. B.