La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, veut interdire certains sites internet. À l'APN, répondant à une question orale d'un député, elle a avoué avoir les mains liées, tant est qu'il n'y a pas de loi l'autorisant à censurer les sites internet, notamment ceux considérés comme immoraux. La ministre, qui a réclamé un cadre juridique pour son action, a affirmé que les sites en question, pour ne pas dire mis en cause, les sites pornographiques, notamment, consomment un taux de navigation de 80%. Ce qui rapporte, selon la ministre, de grosses sommes d'argent pour leurs créateurs étrangers. Pour ce faire, Mme Faraoun appelle le législateur à confectionner un cadre juridique pour les interdire, justifiant que son département ne possède pas d'outil juridique qui lui permettrait de sévir contre les sites jugés porteurs de préjudices à la société. Personne n'aurait crié à la censure si le projet de la ministre de la Poste et des TIC visait les sites jihadistes, de recrutement de terroristes, racistes, de discrimination, c'est-à-dire une entreprise de lutte contre la cybercriminalité. L'extension du contrôle pourrait s'avérer une atteinte à la liberté de naviguer sur le Net. Une liberté reconnue par la législation. Déjà, lors de la seconde session du bac, la décision du département de Houda-Imane Faraoun de bloquer l'accès à l'internet sous prétexte de parer à toute éventualité de fraude lors de l'examen, était perçue comme une restriction aux libertés individuelles. M. Mouloudj