Dans un communiqué publié sur son site internet, la LFP a révélé que "trois dirigeants de clubs sont convoqués le 3 octobre prochain devant la commission de discipline pour audition". Il s'agit du "Président de la JS Kabylie, du Directeur général du MC Alger et du président de l'ES Sétif" sans citer leurs noms. Il s'agit en fait de Hannachi, Ghrib et Hamar. Le premier est invité à s'expliquer sur son comportement à l'issue de la rencontre JSK-CAB, après avoir été signalé par l'arbitre sur la feuille de match. Il est également reproché à Hannachi ses déclarations dans les quelles il avait lancé de graves accusations contre les responsables du football algériens. "Les responsables ont cassé le football algérien. Ce n'est pas normal qu'aucun président ne fasse partie du bureau fédéral. Aujourd'hui, on en paie les conséquences", avait-il martelé, avant d'accuser carrément la FAF d'avoir envoyé un arbitre pour casser son équipe contre le CAB. "On m'a appelé d'Oran pour dénoncer cet arbitre. Une personne m'a fait savoir qu'il a été choisi spécialement pour faire perdre la JSK". En attendant son audition le 3 octobre , la LFP indique que Hannachi est suspendu à titre conservatoire. Le second dirigeant convoqué par la LFP est Omar Ghrib. En fait, le premier responsable du MCA, était convoqué pour le 26 septembre mais il s'est excusé de ne pas pouvoir être présent. Son audition est donc reportée pour le 3 octobre. Il est reproché à Ghrib ses attaques dans la presse contre le président de la FAF, Mohamed Raouraoua et le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, coupables,selon lui, de n'avoir pas "tenu parole" en ce qui concerne la levée du huis clos pour le MCA , et la qualification du joueur Mansouri ( PAC). En ce qui concerne le président de l'ESS, Hacen Hamar, la LFP n'explique pas les raisons de cette convocation mais visiblement elle a trait aux péripéties du match USMBA-ESS, à l'issue duquel Hamar a fustigé l'arbitrage. Le règlement des championnats professionnels est clair à ce sujet. Dans son article 122, il est stipulé que "tout dirigeant, entraîneur, joueur et/ou employé de club à titre de salarié ou bénévole qui critique publiquement ou porte atteinte à l'honneur et à la considération de la Fédération, de ses Ligues ou à l'un de leurs membres et/ou à un officiel de match (arbitre, commissaire de match, inspecteur des arbitres, chargé de la sécurité...) par quelque moyen que ce soit, est sanctionné conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur". Lors de la sa dernière réunion, le bureau fédéral de la FAF avait déploré "certaines déclarations intempestives de responsables de club qui s'attaquent aux différentes structures du football national, notamment aux arbitres sans juste raison. "Dorénavant, les responsables de tels dépassements seront traduits devant les organes juridictionnels", avait menacé la FAF. Reste à savoir maintenant si la LFP va sévir contre ces trois dirigeants qui comptent parmi les plus puissants de la L1, ou se limiter à de simples rappels à l'ordre ? SAMIR LAMARI