C'est devant les caméras des chaînes de télévision publiques et privées que les clés ont été remises, dimanche dernier, à un groupe représentatif des attributaires des logements AADL, relevant du programme 2001. Le département de l'Habitat a ainsi montré qu'il avait respecté les délais annoncés, soit livrer les appartements aux anciens souscripteurs à la formule de location-vente entre septembre et décembre 2016. Il n'en demeure pas moins qu'une fois les projecteurs éteints, une réalité diamétralement opposée a durement heurté ceux qui étaient considérés comme les heureux bénéficiaires de logements. Ces derniers, qui se sont empressés de se rendre sur leurs nouveaux lieux de résidence, précisément Ouled-Fayet et Aïn Melha, selon nos sources, ont été empêchés d'y accéder. À vrai dire, les sites sont encore en chantier, soit sans viabilisation et sans route. Il semblerait que le second œuvre n'est pas tout à fait achevé à l'intérieur des unités d'habitation. Selon nos sources, les souscripteurs se sont déplacés, mardi, au siège de l'AADL à Saïd-Hamdine pour protester contre cet état de fait. À comprendre, dès lors, que la tutelle et l'Agence - qui pilote le programme - ont voulu donner l'impression que la situation est maîtrisée et les échéances respectées, sans y parvenir du tout. Les chantiers des logements aidés (AADL, LSP et LPP) sont encore plus en souffrance depuis l'épuisement des ressources de l'Etat. Des souscripteurs au LPP, affectés au site de Bou-Ismaïl, ont eu, il y a quelques semaines, les clés de leur logement, lesquelles leur ont été retirées dès que le ministre et les journalistes sont partis.