Le transport en commun, au niveau de la localité de Ouled Adelouaheb, relevant de la commune de Maâla, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Bouira, se fait rare, voire inexistant dans certains bourgs. Cette crise du transport agace au plus haut point bon nombre de citoyens. En effet, les arrêts de bus sont quasi déserts, laissant les citoyens dans la tourmente. Ainsi, les bus à destination de Bouira, Lakhdaria, Kadiria et même le chef-lieu communal, sont pour ainsi dire absents. À titre d'exemple, pour rejoindre la commune voisine de Guerrouma, il faut s'armer de patience, car entre deux bus, il ne s'écoule pas moins d'une heure. Ce manque de transport exaspère les villageois d'Ouled Adelouaheb. Certains usagers interrogés pensent que les transporteurs sont trop gourmands et qu'ils privilégieraient les grandes agglomérations au détriment des petits hameaux. "Les transporteurs privés n'ont aucune considération pour les villageois. Ils desservent uniquement là où ils peuvent remplir leurs bus. Comme notre village ne dispose pas d'un grand nombre d'usagers, ils nous zappent", a indiqué un citoyen qu'on a croisé au niveau de la gare. Les transporteurs, de leur côté, incriminent la direction des transports de la wilaya qui serait, d'après eux, responsable de cette "anarchie". Un transporteur, interpellé au niveau de la station de Maâla, dira : "Ce village ou un autre, c'est la même chose pour nous. Mais il faudrait qu'on nous délivre les autorisations nécessaires", avant de nous montrer un document émanant de la direction des transports où il est clairement mentionné son itinéraire officiel : Maâla-Guerrouma-Ouled Moussa. "J'aimerais bien desservir tous les hameaux, mais... je n'ai pas le droit", a-t-il regretté. Ses camarades abonderont dans le même sens, en pointant du doigt les "incohérences" des services du transport de la wilaya. R. B.