Face à une équipe saoudienne largement supérieure, venue visiblement avec les meilleures intentions, les hommes d'Hervé Révelli ont montré leurs limites. “Je pense qu'on a fait un bon match aujourd'hui. En première période, nous avons surtout gagné les duels en milieu de terrain et nous avons créé plusieurs occasions de but. En deuxième mi-temps, on a exploité les erreurs de notre adversaire qui a tout essayé pour nous surprendre, mais mes joueurs ont bien résisté et fermé le jeu. Je pense que notre succès aujourd'hui est mérité. Cela dit, il faut reconnaître qu'on a vu une bonne équipe algérienne qui nous a posé quelques problèmes. Toutefois, l'expérience lui a fait défaut, et c'est là qu'on a réussi à faire la différence”, a avoué le coach belge d'origine croate, Luka Pirouzavitch, à la fin du match. Son homologue sétifien, Hervé Révelli, s'est refusé de donner tout commentaire et a préféré se réfugier avec ses joueurs dans les vestiaires. Ainsi donc se termine l'aventure des Sétifiens en Ligue des champions arabe. Même si la défaite (0-2) fut amère et difficilement digérée, il n'en demeure pas moins que le représentant algérien est sorti par la grande porte pour avoir, au moins, fait douter des clubs mieux lotis sur tous les plans. Cela dit, quelques supporters, visiblement mécontents de l'élimination de leur équipe suite à cette défaite, se sont accrochés avec les forces de l'ordre à la sortie du stade. Le pire a été évité de justesse lorsque une trentaine de jeunes adolescents se sont dirigés vers le centre-ville pour déverser leur colère. Plus de un milliard et demi de dégâts Ils ont même tenté de s'attaquer au domicile du président Abdelhakim Serar ; fort heureusement, l'intervention rapide et efficace des services de l'ordre a limité les dégâts. Son frère, nous dit-on, a été blessé. Par ailleurs, les feux de signalisation et les lampadaires situés dans les principales artères de la ville ont fait l'objet de destruction. On déplore des dégâts matériels estimés à plus de un milliard et demi de centimes et quelques blessés, notamment des policiers, victimes de jets de projectiles. Par ailleurs, on a appris que le boss sétifien a présenté sa démission de la gestion des affaires du club. Serar a motivé son retrait irrévocable par tout ce qui s'est passé après ce fameux match. “Je ne reviendrai plus. Ma démission est irrévocable cette fois. Je vous jure que je ne remettrai plus les pieds à l'ESS”, a-t-il déclaré à ses proches, et d'enchaîner : “C'est grave ce qui s'est passé. On m'a accusé d'avoir arrangé ce match, c'est vraiment ridicule. Moi, en tout cas, j'ai la conscience tranquille.” F. R.