Les choses politiques et organiques à l'intérieur du FLN s'enveniment chaque jour et renforcent les inquiétudes qui pèsent sur sa vie interne. Le silence de son SG Amar Saadani sur la campagne menée en France contre l'institution présidentielle, la photo du président Bouteflika twittée par le Premier ministre français Manuel Valls au lendemain de sa visite à Alger, beaucoup d'autres questions sensibles sur la vie nationale et sur lesquelles le parti observe un silence radio, relancent les débats et les empoignades dans la faune politique. Les opposants à l'actuelle ligne politique et organique du FLN réagissent pour dénoncer la stagnation du parti. Abderrahmane Belayat tête de file de cette opposition intervenant mardi en soirée sur les plateaux de la Chaîne de télévision privée " El-Bilad ", met tout sur le dos du SG du FLN Amar Saadani et son Bureau politique (BP) pour n'avoir pas répondu aux déviations graves imputées au Premier ministre français Manuel Valls après avoir twitté une photo montrant le pré- sident Bouteflika dans un état de santé affaibli. Belayat s'interroge : "Comment se fait-il que Saadani réagisse à partir de la Chine pour accuser le journal Le Monde suite à l'affaire Panama Papers où le ministre de l'Industrie, Bouchouareb est cité et observe un silence sur la photo du président Bouteflika. Il n'a pas pu dénoncer cet acte fallacieux et à dessein parce qu'il se trouvait en France ". Belayat persiste et signe : Saadani ne peut pas diriger le FLN à partir de Paris ". Le chef des redresseurs du FLN a lancé un appel à tous les membres du BP, du Comité central (CC) en vue de faire revaloir la dignité du parti, de défendre le Président du parti et à ne pas suivre les directives de Saadani surtout de ne pas se taire sur les complots graves qu'est entrain de provoquer la France contre l'Algérie. " Le FLN ne doit pas se taire, il doit réagir fortement ", souligne-t-il. Belayat annonce qu'une démarche est en phase pour poser une question orale au Premier ministre Abdelmalek Sellal sur toutes ces questions. La question orale sera posée au niveau du Conseil de la Nation par le sénateur Boualem Djaafar et à l'APN par Youcef Naht, dévoile-t-il. Poursuivant ses diatribes contre Saadani, Belayat renouvelle l'engagement et le soutien des redresseurs au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, président du FLN et dit : "Bouteflika a été le président du FLN avant même la tenue du récent congrès ". A ce sujet il met en cause Amar Saadani pour une faute grave qu'il a commise lors du dépôt du dossier des travaux du récent congrès au niveau des services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. " C'est très grave parce que Saadani s'est permis de ne pas introduire dans ce dossier le nom du Président du parti en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika. Il a placé sa personne pour être le seul leader du FLN. C'est une attaque avérée contre le Président du parti qu'il a commise et Saadani continue jusqu'à présent à manipuler la liste des membres du CC ", révèle encore Belayat. Les révélations que vient de mettre Abderrahmane Belayat sur la place publique, ne peuvent pas ne pas être prises au sérieux et venant d'un politique de métier, elles ont ébranlé la fibre sensible de l'opinion publique, des sympathisants du FLN et ses propres militants authentiques qui sont hommes de cur et de raison lorsqu'il s'agit de défendre leur Président en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika.