Le ministère de l'Habitat a mis en place, hier, une commission d'enquête pour définir ce qui s'est réellement passé et proposera les mesures à prendre à l'égard des auteurs. Ce n'est qu'hier à midi que les équipes de la Protection civile ont décidé de mettre fin aux longues heures d'investigations entamées depuis la veille en début d'après-midi, au moment de l'effondrement de l'immeuble en construction à la résidence Urba 2000 d'El-Achour. "Nous avons mis tous les moyens nécessaires, et nos équipes, y compris cynophiles, se sont relayées toute l'après-midi, toute la nuit et encore toute cette matinée pour accomplir un travail de recherches intenses", nous a déclaré, hier, un des responsables de la Protection civile, assurant que "nous ne pouvions pas abandonner tant que nous n'avions pas retrouvé le gardien de l'immeuble, d'autant plus que les témoignages de ses amis disaient qu'il se trouvait sur les lieux". Le même interlocuteur a souligné qu'"une équipe de la Protection civile restera postée ici jusqu'à ce que les travaux de déblaiements soient terminés et que tout danger soit écarté". À la question de savoir s'il y a encore risque d'effondrement d'autres immeubles, notre interlocuteur a répondu par l'affirmative, expliquant : "Oui, à mon avis, il y a encore un risque, même si le dernier mot revient aux spécialistes dans le domaine qui sauront l'infirmer ou le confirmer avec exactitude." Contrairement à vendredi, le jour de l'effondrement de l'immeuble à la résidence Urba 2000 d'El-Achour où aucun officiel n'a pointé son nez, la journée d'hier a enregistré un va-et-vient incessant de ces messieurs en costume-cravate sauf pour ce qui est des concernés directement, en l'occurrence le promoteur Sahraoui et l'autre dont personne n'a cité le nom. Ce sont les éléments de la Protection civile de la circonscription de Draria assistés par la Centrale qui ont travaillé d'arrache-pied depuis que l'effondremen survenu, vendredi dernier à 13h15. "Nous avons enlevé de nombreuses briques pour pouvoir pénétrer dans le bloc effondré à la recherche de la chambre où le gardien devait se trouver comme indiqué par ses amis. Nous avons retrouvé son lit, mais aucune trace de lui", raconte un des éléments de la Protection civile, les traits tirés, gagné par la fatigue. "Tant qu'il ne répondait pas au téléphone, nous ne pouvions cesser les recherches", a-t-il insisté. Et de poursuivre : "Nous sommes même allés au-delà de nos missions et nous avons mené des recherches pour le trouver enfin dans un café maure pas loin d'ici. Nous pouvons dire, à présent, et avec certitude qu'il n'y a pas eu de pertes humaines." De son côté, le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a mis en place, hier, une commission d'enquête pour définir les causes de l'effondrement. La commission, en question, est composée du directeur général de la construction et des moyens de réalisation, du directeur général de l'urbanisme et de l'architecture, du directeur de l'habitat de la wilaya d'Alger, ainsi que du directeur de l'urbanisme et de l'architecture de la wilaya d'Alger, du directeur général du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique, du directeur du Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment et du directeur du Laboratoire national de l'habitat et de la construction (LNHC). Ladite commission a pour mission de "faire toute la lumière sur les véritables raisons à l'origine de l'effondrement de cette construction pour établir les responsabilités. Elle proposera, ensuite, les mesures à prendre à l'égard des acteurs". Nabila SaIdoun