Les villageois d'Ivehal (commune d'Aghbalou, 60 km à l'est de Bouira) interpellent les autorités locales, notamment le wali, quant à la détérioration qui affecte leur patelin. Ils réclament le raccordement de leur village à l'eau potable, la mise en place d'un centre d'enfouissement technique (CET), le raccordement à la fibre optique, ainsi que l'aménagement des routes qu'ils disent impraticables. Concernant le raccordement au réseau d'AEP, nombre de villageois ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l'hypothétique espoir d'un raccordement, en vain. "Nous sommes encore réduits à nous approvisionner en eau à partir d'une source située à une dizaine de kilomètres en contrebas", dira un habitant de ladite localité. Selon quelques citoyens interrogés sur le sujet, les autorités de wilaya s'étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement en eau potable, via le barrage de Tilesdit, sis dans la commune Bechloul. S'agissant du projet du raccordement à la fibre optique, lequel avait été inscrit en 2013, il tarde à voir le jour. Pour rappel, l'ex-wali de Bouira avait, en 2014, donné une instruction pour le responsable du secteur afin d'équiper tout le village de cette technologie, il avait même désigné un bureau d'études pour l'entame des travaux. Deux ans plus tard, la fibre optique n'est toujours pas arrivée à Ivehal. Autre revendication soulevée par les habitants de ce village, celle relative à l'insalubrité. "C'est vraiment désolant de constater que nous sommes encerclés par les déchets", regrettent certains citoyens, tout en précisant que leur village est le seul à n'avoir pas bénéficié d'une décharge publique, contrairement à d'autres villages frontaliers. En outre, le CW 10 qui relie Ivehal à Tazmalt (wilaya de Béjaïa), sur une distance de 20 km, est entièrement délabré. En effet, selon les villageois, cette route a été endommagée par des coulées de boue, des affaissements de terrain et autres agressions climatiques. R. B.