C'est officiel. Le téléphérique de Tlemcen à l'arrêt depuis 16 mois suite au vieillissement de ses équipements ne reprendra ses navettes vers le plateau de Lalla Setti (800 m) qu'à la fin de l'année 2017. L'immobilisation de ce moyen de transport très prisé par la population va encore durer 14 mois. Les 17 cabines d'une capacité d'accueil de 15 places chacune, supportées par 12 pylônes, ne sont plus visibles dans les airs alors qu'elles faisaient partie du décor depuis le 3 avril 2009 date de mise en exploitation du téléphérique réalisé par le Suisse Garavantas et qui aura couté la bagatelle de 125 milliards de centimes. L'origine de la panne technique est due au câblage métallique qui supporte les cabines pour leur transbordement électrique vers les hauteurs de la ville, qui doit être totalement renouvelé car sa durée de vie ne peut dépasser six années. Une fois remis en service, le téléphérique de Tlemcen sera géré par la nouvelle entreprise de transport algérien par câbles (Etac) détenue à 49 % par le constructeur italo-français Poma et 51 % par des organismes de transport algériens : l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) et l'entreprise du métro d'Alger (EMA). L'Etac « va assurer la gestion, l'optimisation et l'entretien du réseau actuel, mais aussi les études, la construction, l'exploitation et la maintenance de tous les nouveaux appareils ». En attendant, le transport des voyageurs est assuré par quelques bus de l'entreprise publique de transport urbain (ETUT) mais l'attente aux stations est très longue, obligeant certains usagers à se tourner vers les taxis qui exigent entre 300 et 400 dinars la course vers le plateau de Lalla Setti. B. A.