Les taxieurs profitent de l'aubaine, pratiquant un tarif prohibitif de 400 dinars pour un trajet routier de 4 km seulement. Le téléphérique de Tlemcen mis en exploitation le 3 avril 2009 est à l'arrêt depuis deux mois. C'est la seconde fois en l'espace de six mois que ce moyen de transport, très prisé par la population car reliant le centre-ville au plateau de Lalla Setti à un prix très attractif (30 dinars), tombe en panne. L'origine de l'interruption des navettes aériennes vers la forêt Zarifet et le centre de loisirs situés sur les hauteurs de la ville (800 m d'altitude) est dû à la corrosion du câblage métallique supportant les cabines, nécessitant par conséquent son remplacement après plusieurs années d'activité ininterrompue, sauf les périodes de maintenance. La direction locale des transports précise que l'arrêt momentané des télécabines a été décidé par mesure de sécurité afin de ne pas mettre en danger les usagers du téléphérique. Les nouveaux câbles ont été commandés auprès du constructeur, mais ne sont pas encore arrivés au port de Ghazaouet. L'arrêt du téléphérique devait encore prendre plusieurs mois. Il existe cependant une rotation par bus assurée par l'entreprise de transport urbain (ETUT). Mais étant donné le nombre restreint de bus, seulement trois mis en circulation sur ce trajet, la durée d'attente des citoyens est très longue. Le téléphérique réalisé par l'entreprise suisse Garavantas, doté de 17 cabines pouvant accueillir 15 personnes en même temps, a coûté environ 7 milliards de dinars. Il permet de transporter jusqu'à un millier de personnes par jour et cinq fois plus lors des périodes de vacances. L'utilité du téléphérique ne réside pas seulement dans son environnement touristique à la faveur des espaces de détente implantés sur les hauteurs de la ville, mais également dans la desserte des villages qui gravitent autour du tracé. Cette situation prive en fait les villageois de recourir pendant un certain à ce moyen de transport moderne, les obligeant souvent à recourir au service des taxieurs qui ont trouvé là une aubaine pour la pratique de tarif prohibitif de 400 dinars pour un trajet routier de 4 km seulement. B. A