Le projet de la pénétrante autoroutière reliant le port de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest, au niveau d'Ahnif (Bouira), devrait être livré, à en croire le directeur régional de l'Agence nationale des autoroutes (ANA-Centre), Braïhiti Nadir, "au plus tard" au mois de mars 2017. "Avec un taux de 95% pour ce qui est de la partie des 14 km de Bouira et 85% pour la section principale Ahnif-Akbou longue de 50 km, nous prévoyons la réception de ce projet pour le premier trimestre 2017." En outre, ce projet a accusé d'innombrables arrêts à cause, notamment, de l'opposition de propriétaires terriens et de contraintes liées au déplacement des réseaux du gaz, d'électricité et d'assainissement. Si la pénétrante d'Ahnif donnait quelques signes positifs, celle reliant Bouira à Tizi Ouzou, sur une distance de 48 km, en passant par Djebahia, accuse un énorme retard. Et pour cause, ce projet qui a été lancé en 2014, pour un montant dépassant les 50 milliards de dinars, atteint péniblement les 21% de taux d'avancement. En dépit de cette situation, le wali de Bouira s'est déclaré "optimiste" quant à la relance du chantier. "Les travaux avancent à une cadence acceptable, et ce, malgré la difficulté du terrain accidenté et montagneux dont deux ouvrages d'art sont prévus sur ce tracé autoroutier, à savoir un viaduc de 1,3 km et un tunnel de 900 mètres", a indiqué M. Chérifi. Ce retard est dû, selon les reponsables de la société réalisatrice Özgün, à de multiples contraintes. Il s'agit, entre autres, de la déviation de réseaux d'électricité, d'AEP, de gaz et d'assainissement. À Bouira, le taux de creusement du tunnel est de 60% et à Draâ El-Mizan, il est à 96%, indique-t-on. "Ce projet est très important, il faut qu'il soit livré très rapidement et il est de la charge des pouvoirs publics de lever les contraintes", ajoutera le wali à l'adresse du responsable de ce chantier. RAMDANE BOURAHLA