Deux lignes de métro seront achevées en 2017 : Grande Poste-place des Martyrs et Haï El Badr-Aïn Naâdja. Organisé par l'Union internationale des transports publics (UITP), en partenariat avec l'Entreprise métro d'Alger, le séminaire sur "Les transports en commun en site propre", tenu la semaine dernière à l'hôtel Hilton, a été l'occasion de faire le point sur les nombreuses réalisations de secteur des transports en Algérie. En effet, les infrastructures de transport se sont considérablement développées depuis le début des années 2000, financées par les dépenses publiques provenant des recettes pétrolières et gazières. Ainsi, des dizaines de milliards d'euros ont été alloués aux projets de construction notamment des projets de construction du métro, de chemins de fer, mais aussi de tramways urbains. Pour la capitale, le réseau est composé d'un métro de 13,5 km de longueur et 14 stations. En 2025, celui-ci atteindra les 54 km. Par ailleurs, la capitale est dotée d'un tramway de 23,2 km et 38 stations, et de cinq lignes urbaines de téléphériques et télécabines de 4,1 km. Lors de ce séminaire, Sadji Khaled, directeur système à l'EMA, est revenu en détails sur les réalisations de l'entreprise. Après l'inauguration, en octobre 2011, du tronçon prioritaire Haï El Badr-Grande poste, sur un tronçon de 9,5 km pour 10 stations, l'EMA a mis en service en juillet 2015, l'extension Haï El Badr-El Harrach sur un tronçon de 4 km pour 4 stations. Sadji Khaled annonce à l'occasion que deux autres extensions seront achevées vers fin 2017. Il s'agit des lignes Grande poste-Place des Martyrs et de Haï El Badr-Aïn Naâdja. À moyen terme, le responsable évoque les extensions El Harrach-Aéroport et Aïn Naâdja-Baraki. À long terme, il sera question des extensions qui relieront la Place des Martyrs à Chevalley et ensuite Chevalley à Ouled Fayet et Draria. Sadji Khaled parlera également d'un métro à Oran dont les études sont finalisées. Prenant le relais, le PDG de Setram, Fabian Flo reviendra dans le détail sur le lancement des tramways d'Alger, celui d'Oran et enfin celui de Constantine. Il indiquera par ailleurs que d'autres projets seront achevés dans un proche avenir. Il s'agit des tramways de Sidi Bel-Abbès et de Ouargla en 2017 et ceux de Mostaganem et de Sétif en 2018. Une année qui verra également la réception de l'extension du tramway de Constantine. À signaler aussi l'électrification du rail de la banlieue d'Alger, qui a permis selon le DG de la SNTF, Yacine Bendjaballah, d'augmenter la part de marché de la SNTF avec l'objectif de porter la fréquentation à 70 millions de passagers par année d'ici 2022. Selon le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talaï, une large réflexion a été engagée pour introduire un nouveau système de transport public. Il s'agit du bus à haut niveau de service (BHNS). Ce nouveau système de transport qui utilise l'autobus ou trolleybus, est plus rapide, plus écologique, plus efficient qu'un bus ordinaire. Les partisans du BHNS disent de ce système qu'il joue un rôle similaire à celui d'un métro "de surface", mais à un coût nettement inférieur à l'investissement requis par une véritable ligne de métro. La SNTF œuvre à étendre et moderniser sa flotte de trains et élargir à moyen terme la couverture de ses chemins de fer. Tous ces projets livrés ou en projet renseignent sur la volonté des pouvoirs publics de répondre à la demande croissante en transport public. Mais en raison de la baisse du prix du pétrole, il devient clair qu'il y a une redéfinition des priorités concernant l'allocation des fonds. Ce qui pourrait mettre à mal la réalisation de certains de ces projets. D'ailleurs, le PDG de Cital, Henry Bussery, a affiché la volonté de son entreprise de prospecter à l'international pour justement pallier l'éventuel rétrécissement de son carnet de commandes en interne.