La Fédération nationale du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, affiliée au Snapap et à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), a appelé tous ses adhérents à une protestation nationale, aujourd'hui, devant la direction des œuvres universitaires de Jijel. Cette action de protestation est destinée à dénoncer les pratiques "d'arbitraire et de harcèlement" et à apporter un soutien aux trois sections syndicales des résidences universitaires, qui font l'objet de poursuites judiciaires devant le tribunal administratif. Aussi, la Fédération nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui appelle toutes les fédérations de wilaya à travers le pays à apporter leur soutien aux représentants de la wilaya de Jijel, met en garde les responsables de ces résidences universitaires et les prévient qu'"elle ne restera pas les bras croisés", et qu'"elle répondra en durcissant les actions de protestation, si cela s'avère nécessaire". La fédération du Snapap, indique encore son communiqué, "ne se taira pas devant les atteintes aux droits des travailleurs, en appelant au respect de la loi 90-14 et les lois et conventions internationales en vigueur, et en exigeant des responsables en question de cesser les harcèlements et menaces et d'ouvrir les portes du dialogue constructif afin de redonner sa place à l'université". Enfin, elle appelle tous les travailleurs adhérents au syndicat à "se tenir prêts, à faire preuve de vigilance afin d'éviter toute dérive ou dérapage" et à "se liguer autour de leur syndicat". Sans attendre la mobilisation des autres syndicats, la fédération de la wilaya de jijel, avec plus de 50 adhérents et adhérentes, a, d'ores et déjà, entamé une action de protestation devant la direction des œuvres universitaires de la wilaya de Jijel "pour dénoncer les manœuvres et menaces venant de certains responsables envers nos représentants et adhérents à notre syndicat", a, pour sa part, alerté la CGATA. Ce mouvement de protestation va de pair avec celui décidé dans le cadre de l'intersyndicale, dont est partie prenante le Snapap, et qui avait initié également une marche nationale organisée à Tizi Ouzou pour soutenir les communaux et dénoncer "les atteintes aux libertés syndicales" et "la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs". Ne s'arrêtant pas là, ce syndicat a récemment brandi la menace d'autres grèves, à en croire le SG du Snapap, Rachid Malaoui, dont on retiendra cette déclaration : "Puisque la grève est un outil nécessaire pour la lutte, nous pourrions avoir recours à d'autres grèves." Amar R.