Proposé comme étant l'événement économique de l'année pour les opérateurs du secteur de la construction et de l'habitat, Annaba Built 2016 n'aura pas lieu, comme attendu, du 6 au 10 du mois en cours. Ni même plus tard, regrette-t-on à hauteur de la Chambre du commerce et de l'industrie Seybouse ordonnateur de ce salon de portée internationale, qui se tient, rappelons-le, sous le patronage de la wilaya d'Annaba. La direction du groupe JR Partners, qui est l'organisateur de la 5e édition de Annaba Built, a, en effet, adressé, hier, un courrier aux professionnels du bâtiment et des travaux publics, leur annonçant que la rencontre est reportée sine die, invoquant l'état de santé de son manager général, Zoubir Ouali, lequel aurait subi une intervention chirurgicale. Sensibles au regrettable malaise qu'endure ce responsable et lui souhaitant un prompt rétablissement, certains d'entre les entrepreneurs et les opérateurs économiques locaux, qui ont confirmé leur participation à l'exposition, qui devait avoir lieu dans l'enceinte du complexe olympique d'Annaba, ne cachent pas leur mécontentement devant ces reports répétés. Ils reprochent à la CCI Seybouse et à son président en exercice, surtout, un manque d'engagement dans la poursuite des programmes arrêtés par le palais consulaire, sinon un dilettantisme coupable, qui risque à terme de compromettre jusqu'à son existence même en tant qu'institution. Nos interlocuteurs rappellent que la CCI Seybouse, qui n'a pas réagi comme il se doit à la défection de l'organisateur d'Annaba Built 2016, se limitant à faire part des reports que ce dernier a décidé, sans plus. "La Chambre de commerce a de nombreux autres acquis à défendre, tels que le Salon de l'automobile Bonauto, dont la dernière édition a été un fiasco cuisant, comme ont eu à le constater les concessionnaires traditionnels, lesquels ont menacé de ne plus remettre les pieds à Annaba, tant ils étaient déçus par l'amateurisme des organisateurs. Il y a aussi ces rendez-vous manqués avec les investisseurs potentiels, qui pouvaient tisser des liens de partenariat dans divers domaines d'activité avec leurs homologues de la région d'Annaba et d'El-Tarf. Aux dernières nouvelles, ceux-ci auraient perdu tout espoir de s'installer pour n'avoir pas eu la moindre assistance de la part des membres de l'équipe élue, plus préoccupés qu'ils sont, par leurs propres affaires, que par celles des entreprises et des entrepreneurs affiliées, que la CCI est censée accompagner", s'insurge un homme d'affaires de Berrahal. Et de dénoncer la léthargie qui paralyse, ces derniers temps, les trois zones d'activité que compte la wilaya d'Annaba. Une wilaya qui ambitionnait de se hisser au rang de métropole industrielle, mais où les unités de production de production publiques et privées ferment les unes après les autres dans l'indifférence générale. A. Allia