L'équipe nationale disputera cet après-midi, au Godswill Akpabio International Stadium de Uyo, la capitale de l'Etat d'Akwa Ibom au sud du Nigeria, le match le plus important des éliminatoires qualificatives au Mondial 2018 en Russie. Après le match nul face au Cameroun à domicile, le 9 octobre 2016, les Verts sont condamnés à réussir un résultat positif face aux Super Eagles s'ils veulent conserver leurs chances de qualification intactes. La mission est très difficile, mais il n'est pas impossible. Au vu du potentiel de la sélection nationale et des joueurs de qualité qui la composent, elle est capable d'aller piéger les hommes de Gernot Rohr dans leur fief. L'équipe nationale pourrait prendre comme exemple les anciens qui ont, un certain 10 octobre 1981, réduit le très bruyant Surulere Stadium de Lagos à un silence de cathédrale grâce à deux réalisations signés Zidane et Belloumi. C'est également pour les éliminatoires de la Coupe du monde 1982. Donc, les camarades de Feghouli auront des atouts à faire valoir en dépit de plusieurs facteurs défavorables, surtout la cascade de défections enregistrées au sein de l'équipe depuis la semaine dernière. Coup sur coup, Leekens, le nouveau sélectionneur national, a perdu Ounas, Ghezzal, Boudebouz, Soudani, Khoualed... Le Belge a dû rappeler des éléments qui n'étaient pas dans sa liste préliminaires, à l'image de Hanni, Benzia, Bennacer, Bounedjah... entre autres. Malgré cet aléa, le coach national possède d'énormes possibilités pour composer un onze compact et homogène, capable de contrer les redoutables nigérians, mais aussi de porter le danger dans leur camp. Beaucoup de choses ont été dites sur le groupe ces derniers jours et après l'échec de Blida, l'équipe nationale aura à défier une équipe d'un autre calibre dans son antre, le Nigeria en l'occurrence. Les deux nations se sont rencontrées trois fois à ce niveau de la compétition et contrairement au Cameroun que notre équipe nationale n'a jamais réussi à battre en match officiel, le Nigeria reste tout de même un adversaire abordable. Cela donne un peu plus de piment à la rencontre de cet après-midi et un challenge supplémentaire pour la génération des Brahimi, Feghouli, Mahrez, Slimani, qui veulent faire du Nigeria la portière d'une troisième participation consécutive à un Mondial, comme l'avaient fait leurs aînés en 1981. C'est l'objectif qu'ambitionnent de réaliser les Verts sur cette pelouse du stade d'Uyo afin de faire taire toutes ces langues qui disent que cette équipe algérienne est vulnérable lorsqu'elle évolue en dehors du stade Mustapha-Tchaker. Tout cela, les hommes de Georges Leekens le savent bien et se sont bien préparés pour déjouer les plans de la bande à Rohr. Les joueurs n'affichaient aucune crainte ou inquiétude à leur descente d'avion, jeudi en fin d'après-midi, pour rejoindre leur hôtel à Uyo. Il est, donc, temps pour l'Algérie de se débarrasser de son complexe face aux ténors footballistiques du continent. Après n'avoir pas pu vaincre le signe indien et battre le Cameroun en compétition officielle lors de la précédente journée, il est clair que ce résultat rend le chemin vers la Russie très sinueux. La mission des Mahrez et Cie devient plus compliquée et la seule chose qu'il reste à faire, c'est d'aller montrer aux Nigérians que les actuels patrons de l'Afrique, sont bien les Algériens. La mission est, certes, compliquée, mais pas impossible. Les anciens l'ont déjà fait... il y a 35 ans. De notre envoyé spécial à Uyo (Nigeria) : Malik A.