La bonne prise en charge des malades, la mise à la disposition des médecins des moyens nécessaires ainsi que la bonne organisation sont à même de réduire la mortalité due aux problèmes cardiovasculaires. Le campus d'Aboudaou (université de Béjaïa) a abrité dernièrement le 3e congrès de cardiologie. Organisée par le Forum de cardiologie de Béjaïa, en partenariat avec la faculté de médecine de l'université, la rencontre a vu la participation de plusieurs médecins, des professionnels de la santé et des étudiants. Un programme de communication a été concocté à cet effet et s'est articulé autour des thèmes de la coronaropathie, l'hypertension artérielle et d'autres thèmes d'actualité. Selon Dr Douadi Mohamed Tahar, cardiologue libéral à Alger, les problèmes cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde et en Algérie. L'orateur, qui s'est étalé sur la stratégie à adopter pour prendre en charge les patients atteints de coronaropathie, a mis l'accent sur les deux techniques utilisées, à savoir l'angioplastie et la thrombolyse, tout en insistant sur la nécessité de prendre en charge les victimes de l'infarctus du myocarde dans les deux heures qui suivent l'attaque. Il ajoutera que la bonne prise en charge de cette coronaropathie nécessite des salles destinées à cet effet, et déplorera le manque existant dans ce domaine. L'intervenant plaidera également sur l'importance de la sensibilisation aux risques cardiovasculaires et la formation des équipes médicales susceptibles de faire face aux situations d'urgence. Il conclura que la bonne prise en charge des malades, la mise à la disposition des médecins des moyens nécessaires ainsi que la bonne organisation sont à même de réduire la mortalité due aux problèmes cardiovasculaires. De son côté, Pr Aït Mokhtar, du CHU de Tizi Ouzou, a insisté sur l'amélioration de l'environnement pharmacologique, alors que Dr Kichou du même CHU a mis l'accent sur la mort subite due aux problèmes cardiaques. À ce titre, il indiquera que 50% des morts subites dues aux cardiopathies sont relevées chez les personnes non diagnostiquées. Il plaidera à cet effet pour un diagnostic familial afin de prévenir de tels risques. À noter qu'outre les différentes communications sur la coronaropathie, l'hypertension artérielle et d'autres thèmes d'actualité tels que l'hypertension pulmonaire, l'hypertension artérielle chez les transplantés et celle due à la grossesse, plusieurs ateliers ont été mis sur pied. H. Kabir