Sous le thème «Les nouvelles avancées en pathologie cardiovasculaire, des cardiologues algériens et étrangers ont inauguré, hier à Alger, les travaux du congrès international de cardiologie. Organisé par la Société algérienne de cardiologie, cette rencontre annuelle durera trois jours, avec l'objectif de sensibiliser les citoyens sur les facteurs de risque, actualiser les connaissances des cardiologues, notamment algériens et étrangers ainsi que la formation médicale continue des généralistes. Elle s'inscrit également dans le cadre de la formation des médecins résidents qui devront acquérir une somme de connaissances, tout en permettant aux spécialistes d'échanger leurs expériences pratiques dans le domaine. Les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité en Algérie, selon les spécialistes, avec un taux de mortalité qui atteint ces dernières années 46,2%. Ces pathologies arrivent en tête des maladies non transmissibles. Parmi les facteurs de risque, les professionnels citent notamment le tabagisme, l'hypertension artérielle, le cholestérol ainsi que le diabète et l'obésité. Les spécialistes en la matière déplorent l'absence d'études de nomenclatures nationales sur les maladies cardiaques, précisant que les plateaux techniques ne «sont disponibles que dans les centres, d'Alger, Annaba, Oran et Blida. Afin de lutter contre les facteurs de risque, les experts préconisent de mettre l'accent sur «la prévention, à l'instar des pays développés, tels que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis qui ont pu réduire de 50% la prévalence de ces maladies à travers l'application de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics». L'hypertension artérielle est une maladie qui touche une grande partie de la population mondiale. En Algérie, le taux d'hypertendus avoisine les 20%. Parmi les risques de cette pathologie, les maladies cardiovasculaires. Elle peut être responsable de la plus grande majorité des accidents vasculaire cérébraux tout en entraînant des paralysies invalidantes. Quelque 60 000 nouveaux cas d'AVC sont enregistrés chaque année en Algérie, qui ont entraîné 20 000 décès par an. «Les AVC sont considérés comme la deuxième cause de décès dans le monde, après les maladies cardiovasculaires, et la première cause de handicap invalidant», selon le Dr Mohamed Chetibi, spécialiste en cardiologie, maître assistant au CHU de Blida, qui a insisté sur «la prévention pour éviter les facteurs de risques». Les travaux des ateliers de la première journée du congrès ont porté sur l'insuffisance cardiaque et son traitement en 2014, les nouvelles recommandations internationales ainsi que l'innovation en cardiologie interventionnelle. Par ailleurs, un vibrant hommage a été rendu au Pr Mohamed Feghoul, l'un des pères fondateurs de la cardiologie algérienne. Sa famille, ses collègues ainsi que ses étudiants ont apporté des témoignages émouvants.