À l'approche de la phase finale de la CAN-2017, la retransmission des rencontres va être débattue par les responsables de la télévision algérienne. Pour le moment, aucune information n'a filtré concernant la diffusion ou non de tous les matches de cette épreuve continentale. Mais une chose est sûre : les droits de retransmission vont coûter les yeux de la tête à l'Etablissement public de télévision. Le prix de la diffusion des 32 matches de la CAN du Gabon est fixé à 1 350 000 euros, soit 16 milliards de centimes. Une somme faramineuse pour s'adjuger les droits de retransmission en ces temps de vaches maigres. Ce montant est le plus élevé comparativement aux droits de retransmission de la Coupe du monde avec 64 matches. Et afin de négocier ce montant à la baisse, une délégation de l'Union africaine de radiodiffusion (UAR) qui représente 45 pays africains dont l'Algérie est membre, s'est rendue à Paris à deux reprises (le 23 septembre et le 12 octobre 2016) pour discuter avec des représentants de Lagardère Sports, détenteur des droits d'image de la CAN-2017. Pour la petite histoire, les Qataris Bein Sport que dirige le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, ont placé la barre trop haut en exigeant plus d'un million trois cent cinq mille euros aux pays qualifiés et 100 000, 500 000 et 700 000 euros pour les pays non qualifiés (les pays non qualifiés sont répartis entre les catégories B, C et D en fonction du marché publicitaire audiovisuel, du niveau du PIB et de l'attrait du football). Des droits chers qui risqueraient de compromettre la diffusion des matches de la CAN dans certains pays africains, l'Algérie, entre autres. Raison pour laquelle le conseil exécutif de l'Union africaine de radiodiffusion avait convoqué au début du mois en cours une session extraordinaire justement pour débattre de la question et par la même occasion faire part de l'état d'avancement des négociations avec le détenteur des droits. Lors de cette session, l'UAR a révélé avoir formulé une contre- proposition en essayant de revoir les prix à la baisse. Ainsi, les représentants africains ont proposé 1 100 000 euros au lieu de 1 350 000 euros pour chaque pays qualifié. Les négociations se poursuivent et l'Union africaine de radiodiffusion (UAR) espère un dénouement heureux dans cette affaire "au risque de priver les téléspectateurs africains de cette fête continentale". D'ailleurs, "il en appelle à la responsabilité du groupe Lagardère, pour un aboutissement heureux". L'UAR a même appelé les directeurs généraux des télévisions africaines "d'informer leur gouvernement et de solliciter leur soutien dans ce combat qui est devenu une préoccupation politique majeure pour le continent". Lors de la CAN-2015, l'Algérie s'est contentée d'acheter certaines rencontres de la sélection nationale de football ainsi que quelques matches de l'épreuve africaine. Nazim T.