Les supporters du Mouloudia d'Oran comptent organiser un sit-in, ce matin, en plein centre-ville afin d'interpeller les autorités locales sur la "nécessité d'aider financièrement" le club afin qu'il atteigne ses objectifs. À l'origine, la menace du président, Belhadj Mohamed, dit Baba de démissionner à la fin de la phase aller pour protester contre le manque de soutien monétaire de la ville. "À la mi-saison, j'aurai dépensé près de 17 milliards de mon propre argent. Or, je n'ai reçu qu'une aide de 1,2 milliard de la part des autorités locales. Si je n'en reçois pas davantage, je démissionnerai à la fin de la phase aller", avait, ainsi, lâché Baba à l'issue de la qualification de son équipe aux 16es de finale de la Coupe d'Algérie, jeudi dernier. Depuis, des groupes de supporters tentent de lancer quelques initiatives, dont une sorte de collecte de fonds auprès de tous les amoureux du club, pour apporter leur soutien au P-DG de la SSPA-MCO. Mais l'idée qui fait son chemin est celle d'un sit-in et d'une marche au centre-ville, aujourd'hui. Les supporters ont, en effet, convenu de se retrouver à partir de 10h à la rue Miraucheaux, en face de la direction de la jeunesse et des sports, pour protester pacifiquement et mettre un peu de pression sur les autorités locales afin qu'elles débloquent des aides financières urgentes. Ce ne sera pas la première fois que les supporters du club d'El-Hamri descendent dans la rue cette saison. Le 27 septembre dernier, ils s'étaient déjà réunis en début d'après-midi au centre-ville, plus précisément au boulevard Abbane-Ramdane (ex-Bd des Chasseurs), devant le siège en piteux état du Mouloudia d'Oran. À l'origine, ce rassemblement devait réunir les ultras qui réclament, depuis un bon moment déjà, que le virage sud, dit celui du tableau, leur revienne et ne soit plus attribué aux visiteurs. Mais rapidement, cette réunion massive s'est transformée, sous l'impulsion de certains présents, à une mini-manifestation de soutien au président Belhadj Mohamed dit Baba. Des chants hostiles aux anciens présidents Youssef Djebbari et Tayeb Mehiaoui ont, également, été entonnés. Rachid BELARBI