En visite à Annaba, avant-hier et hier, où il a donné le coup d'envoi du projet de rénovation et de modernisation du siège de l'Institut français local, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a tenu à rappeler les liens étroits qui unissent les deux pays en matière de coopération dans tous les domaines, et particulièrement dans celui de la culture. Bernard Emié a souligné que le renforcement des liens culturels autant que l'entretien des relations économiques et humaines au niveau des différentes régions de l'Algérie figurent parmi les objectifs qu'il s'est assignés. "Je suis à Annaba pour lancer les travaux de rénovation de l'IF. Ce qui marque notre volonté d'apporter à la population d'Annaba le meilleur service. Un institut réparé, rénové, un institut plus opérationnel et qui répondra aux besoins d'un public exigeant et que nous accueillerons à bras ouverts", déclarera-t-il à l'attention des invités à la cérémonie, auquel il a esquissé les grandes lignes du projet. Présentant David Queinnec, le directeur de l'établissement, à ceux qui ne le connaîtraient pas, l'ambassadeur de France a indiqué que son pays a un plan ambitieux de présence culturelle à Annaba. "Avec un institut aux normes modernes, nous pourrons à la fois accueillir des spectacles mais aussi enseigner la langue française dans les meilleures conditions possibles, avec des méthodes des plus modernes et dans un espace de convivialité très agréable", se félicitera-t-il. Se disant enthousiasmé par le dynamisme et la soif d'apprendre qu'expriment les jeunes étudiants algériens, qu'il a pu rencontrer lors de la visite qu'il a effectuée, mardi matin au niveau du campus Badji-Mokhtar et où il a donné une conférence, Bernard Emié a aussi indiqué qu'au nombre des décisions qui ont été prises en marge de la rencontre des deux Premiers ministres français et algérien, en avril dernier, il a été décidé l'ouverture d'une école à Annaba, une annexe du lycée international d'Alger qui permettra de répondre à une demande importante dans le domaine scolaire. Une étape qu'il a qualifiée de majeure dans le domaine des relations entre la France et l'Algérie. Revenant sur l'objet de sa visite dans cette région, l'ambassadeur expliquera qu'il est aussi venu à Annaba pour installer officiellement à son poste le nouveau Consul général, Patrick Poinsot, qui a pris ses fonctions, il y a deux mois, à la tête de cette circonscription territoriale de l'Est algérien. Un homme dont il a dit, d'ailleurs, beaucoup de bien et dont il soulignera l'engagement et la probité, cela en assurant qu'avec David Queinnec, ils sauront porter haut et fort les couleurs de leur pays dans cette partie de l'Algérie. "Et puis, il y a naturellement la dimension économique qui nous rapproche, la France et l'Algérie sont deux partenaires stratégiques. Nous investissons beaucoup en Algérie et nous créons des emplois, de la valeur ajoutée, nous transférons de la technologie", devait ajouter Bernard Emié, en évoquant les progrès qui ont été enregistrés au niveau de l'usine Cital de fabrication de rames de tramways, qu'il a visitée dans la matinée même. A. Allia