E lles sont qualifiées de «très bonnes, intimes et interactives» par l'ambassadeur français à Alger, Bernard Emié. Il s'agit des relations bilatérales algéro-françaises. Aucune ombre n'est venue ternir les rapports entre Alger et Paris, toujours au beau fixe, en dépit de l'épisode «Grine», jugé «regrettable». Au lendemain de la commémoration du 97e anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, qui a eu lieu au Monument aux mort à Constantine, Bernard Emié a tenu une conférence de presse à l'Institut français de Constantine (IFC). Il est revenu sur la célébration de la veille, un hommage rendu aux 809 soldats constantinois qui ont péri pendant la Grande Guerre (1914-1918), mais il a abordé, surtout, les contours des liens entre les deux pays. Sur le plan économique, la France est fortement présente en Algérie, selon les déclarations de l'ambassadeur. Preuve, s'il en est, la réunion organisée, jeudi, par la Chambre de commerce algero-française qui comptabilise 1400 membres algériens. Une réunion technique de haute importance où des experts se sont penchés sur les problèmes de fiscalité afin d'y apporter des réponses. «Cette Chambre a des bureaux à Alger, Oran, Annaba et bientôt à Constantine», précise-t-il. Ce qui renseigne sur le rôle et la prépondérance de cet organisme dans les opérations commerciales. Et de faire remarquer l'apport de la compétence française dans différents secteurs, particulièrement les transports. Bernard Emié a rappelé l'importance et le volume des échanges entre les deux pays. Le 26 octobre dernier, il y a eu la réunion de la commission mixte à Paris à laquelle Ramtane Lamamra et Abdessalem Bouchouareb, respectivement ministres des Affaires étrangères et de l'Industrie et des Mines ont pris part et surtout «…signés 9 accords au nom du partenariat (…). la France investit dans le long terme à l'exemple de l'entreprise Cital, la première usine algérienne d'assemblage et de maintenance de tramways, inaugurée par A. Bouchouareb et Laurent Fabius, chef de la diplomatie française», a-t-il précisé. Et les perspectives économiques sont toujours à l'ordre du jour. Pour sa troisième visite à Constantine depuis sa prise de fonctions, il y a un an et demi, Bernard Emié a eu des discussions avec le wali de Constantine, à l'instar de ses prédécesseurs, autour d'opportunité d'investissements dans la capitale de l'Est dont certains ne sont pas négligeables, à l'exemple du projet de l'extension du tramway réalisé par l'entreprise française Alstom qui engrangera 80 millions d'euros. Elles sont empreintes de «grande intimité, beaucoup d'échanges et d'un travail interactif», a déclaré le diplomate en abordant les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne les grands dossiers de l'actualité internationale, dont celui de la Cop21 qui se tiendra à la fin du mois en France ou ceux inhérents aux situations en Libye et au Mali. Alger et Paris sont engagés dans un processus de dialogue, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies à l'effet de trouver des sorties de crise à ces deux conflits. Le bilan culturel semble aussi tirer son épingle du jeu. Il est excellent et les perceptives le seront autant, a laissé entendre M. Emié.