Lors de la conférence de presse, qu'il a animée, hier, à l'Institut français d'Annaba, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a esquissé les perspectives pour l'avenir en matière de relations entre les deux pays, en mettant en exergue la visite du Premier ministre et de la forte délégation qui l'accompagnait, à Paris. Pour Bernard Emié, la visite d'Abdelmalek Sellal, qui a été couronnée par la signature d'une dizaine d'accords importants dans le domaine économique, promet d'explorer de nouvelles voies de coopération. Cela en affirmant que ces accords sont la preuve d'une volonté commune de dynamisation et de renforcement des relations bilatérales pour les porter à un niveau d'excellence. Evoquant le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, le diplomate a indiqué que la France détient actuellement 12% des parts de marché en Algérie, en reconnaissant que même si ce taux est significatif, il n'en est pas moins inférieur à celui réalisé par le passé. Il se félicitera néanmoins du fait que la France occupe la première place dans le domaine des investissements hors secteur des hydrocarbures, alors qu'elle reste un partenaire majeur avec un commerce bilatéral incluant les hydrocarbures, qui a été de l'ordre de 13 milliards d'euros, en 2013. Un chiffre qu'il estimera très important, puisque son pays, qui se plaçait deuxième dans ce domaine jusqu'ici, s'impose comme leader actuellement. M. Emié a ainsi parlé de dépassement de simples relations commerciales et d'une volonté commune d'inaugurer un véritable partenariat industriel. Un partenariat qui devrait se concrétiser par l'implantation en Algérie de sociétés mixtes, des PME notamment, et par le transfert de technologie, qui en découlera. À Constantine, où il s'était rendu la veille, l'ambassadeur a réaffirmé la volonté de son pays à mettre tout en œuvre pour "redevenir le premier partenaire économique de l'Algérie", tout en soulignant l'importance d'un partenariat gagnant-gagnant. À cet effet, M. Bernard Emié révélera la présence d'entreprises françaises dans le projet du nouveau centre hospitalo-universitaire de Constantine, ainsi qu'une nouvelle ligne de téléphérique. Le secteur de l'agriculture ne sera pas en reste, puisqu'un accord entre les deux pays a été signé pour la concrétisation d'un projet d'une filière bovine, toujours dans la même ville. Evoquant la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", l'ambassadeur s'est félicité de la volonté de participation de son pays à l'événement. Biens immobiliers des familles françaises en Algérie Evoquant le sujet des biens immobiliers appartenant à des familles françaises, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, répondra sans équivoque, en indiquant qu'Alger et Paris sont actuellement en pourparlers afin de trouver les solutions idoines, tout en précisant qu'il s'agit de "quelques dizaines de familles seulement qui éprouvent des difficultés à faire valoir leur droit de propriété, à vendre leurs biens ou rapatrier leurs fonds". Ahmed Allia/Lynda NACER