La deuxième session du club d'affaires algéro-nippon s'est tenue le lundi 13 décembre à Alger. Il y a été discuté des opportunités d'investissements qu'offre le marché algérien, du nouveau modèle de croissance économique, de la diversification de l'économie. À l'issue de la réunion, Mustapha Mekidèche, président du club et Masaya Fujiwara, ambassadeur du Japon à Alger, ont animé une conférence de presse conjointe pour faire la synthèse des débats animés lors de cette session. À cette occasion, le diplomate nippon a souligné le grand intérêt que portent les entreprises de son pays à l'économie algérienne. Elles s'intéressent à un large éventail de secteurs et d'activités et veulent s'engager dans des projets concrets et passer de la parole aux actes. Et, des annonces de projets dans les pipes, Masaya Fujiwara en a fait, mettant ainsi l'accent sur trois plans de montage de véhicules en Algérie, portés par trois grosses sociétés japonaises : Nissan, Suzuki et Toyota. Nissan et Suzuki fabriqueront une série de modèles de véhicules. Les contours du projet Nissan se précisent et l'accord qui s'y rapporte sera signé dans les tout prochains jours entre le constructeur nippon et l'Etat algérien. L'usine Nissan sera implantée dans la région Ouest, indique-t-on. Le groupe Hasnaoui est le représentant de Nissan en Algérie. Il l'est depuis vingt-trois ans. Le constructeur japonais affiche de l'ambition et désire se poser en acteur majeur dans une industrie automobile locale qui en est encore à ses débuts. Suzuki est dans la même dynamique. La Spa Elsecom automobiles en est le distributeur officiel en Algérie. Quant au Groupe Toyota, il construira des camions Hino. Dans le domaine des infrastructures, l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) est en train d'élaborer le "master plan stratégique" d'infrastructures de l'Algérie. Elle étudie aujourd'hui les possibilités d'une coopération technique et financière relative à l'extension du port de Béjaïa. Mustapha Mekidèche a expliqué que les sociétés japonaises sont ouvertes aux propositions de partenariat, un partenariat public-privé compris, et qu'elles étudient des formules de financement, épousant évidemment les contours du nouveau paradigme économique, allusion faite au nouveau modèle de croissance économique. Leurs secteurs de prédilection sont les énergies renouvelables, la mécanique et l'agroalimentaire, entre autres. Les opérateurs nippons semblent ainsi enthousiastes, dans un environnement fait d'obstacles. Que pensent-elles, par exemple, du 51/49 ? Pour le président du Club d'affaires algéro-japonais, cette disposition ne devrait pas constituer "une contrainte majeure". Au calendrier des visites officielles, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, va se rendre, en 2017, à Tokyo, une annonce faite par l'ambassadeur du Japon en Algérie. Masaya Fujiwara a, par ailleurs, indiqué que le volume des échanges entre les deux pays a atteint deux milliards de dollars. L'Algérie est le troisième partenaire commercial du Japon à l'échelle africaine. Le Japon occupe lui la 15e position dans le panorama des clients de l'Algérie dans le monde. Sur un tout autre plan, le diplomate nippon a indiqué que son pays a mis sur la table 30 milliards de dollars d'investissement à injecter en Afrique dont 10 milliards dans les infrastructures. Youcef Salami