Bilel Benaldia, Mehdi Benaldjia, Noureddine Benaï, Hamza Hamdadou, Sid-Ahmed Aouedj, Manucho : la liste des éléments que Belhadj Baba souhaite recruter cet hiver n'a été citée nulle part ailleurs qu'à Oran, où les supporters ont commencé à s'habituer aux bizarreries typiquement mouloudéennes. Au MCO, les monumentales et coûteuses erreurs d'un passé encore récent n'ont jamais été apprises. Ceux qui ont recruté et payé au prix fort Ndoumbé, Bouhanniche, Lemmouchia, Ziad, Demmane et Darbo continuent de faire dans le massacre général en matière de recrutement. Mais cette fois-ci, c'est avec le consentement de l'entraîneur Omar Belatoui qui commence à dire une chose aujourd'hui et son contraire le lendemain. Pourtant, au duo Baba-Belatoui qui n'est, apparemment, pas encore descendu de son nuage après avoir terminé la phase aller à la deuxième place du classement général, un simple tour en ville lui permettra de connaître l'avis du public mouloudéen à propos de son incompréhensible politique de recrutement. Car, si leurs proches et particulièrement ceux qui accompagnent l'équipe font toujours montre d'une insatiable boulimie en matière de commissions sur les transferts et embellissent sans aucun remords les CV des éventuelles recrues pour espérer les "fourguer" à Baba et en récolter quelque dividende que ce soit, la rue mouloudéenne, elle, n'en continue pas moins d'exprimer son refus de voir arriver des joueurs limités, finis ou tout simplement récusés. C'est notamment le cas de Sid-Ahmed Aouedj et de Manucho, qui ont refusé le MCO à l'intersaison et que leurs inconfortables situations respectives au MCA et au CSC poussent à faire les yeux doux à Baba. C'est le cas aussi des frères Benaldjia, indésirables dans les clubs algérois et qui n'ont jamais réussi une saison complète dans un club sans y créer des problèmes et auxquels Baba et Belatoui trouvent des vertus exceptionnelles ! Alors que le public oranais réclament des éléments qui peuvent tirer le club vers le haut, l'aider à passer un cap et à atteindre ses ambitieux objectifs, la direction et l'entraîneur du Mouloudia prêchent tout le contraire. À croire qu'ils sont (réellement) déconnectés de la réalité du terrain. Rachid BELARBI