Le FFS persiste et signe : le discours prononcé samedi dernier à la salle Atlas, dans lequel il a stigmatisé la majorité parlementaire, propos à l'origine du départ précipité du SG du FLN, invité à la cérémonie d'hommage au défunt Hocine Aït Ahmed, est "conforme à la ligne et aux positions du parti". "Au FFS, nous respectons amis et adversaires et, par-dessus tout, nous respectons l'exercice politique auquel a droit le peuple algérien, c'est pour cela que nous n'avons qu'un seul discours, celui que nous tenons en toutes circonstances : dans nos structures, au sein des institutions, dans nos meetings. Le fait de réitérer ses positions en toutes circonstances ne peut, de ce fait, être considéré comme une insulte", a affirmé, hier, le FFS dans un communiqué rendu public au lendemain de la tenue d'une réunion du secrétariat national au siège du parti à Alger. Il répond ainsi expressément aux propos du bureau politique du FLN qui, deux jours plus tôt, appelait la classe politique "à moraliser le discours politique, à mener une compétition sur la base des programmes et à éviter le pessimisme, l'outrage et la désinformation", dans une allusion à peine voilée aux propos acerbes du premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, à l'égard de la majorité parlementaire. Histoire de signifier qu'il maintient sa lecture de la crise, le FFS rappelle l'engagement du défunt Hocine Aït Ahmed qui n'a pas été épargné, lui et le parti qu'il a fondé, par un "régime" qui continue "ses manœuvres de déstabilisation jusqu'à ce jour". "C'est le refus de continuer le programme de libération nationale, par le retour au peuple et l'instauration de la démocratie, qui a poussé Hocine Aït Ahmed à fonder le FFS, et pendant cinquante ans, il en a payé le prix par la prison, l'exil, les multiples campagnes de diffamation et les manœuvres de déstabilisation que le régime a commencées en 1963 et qu'il continue jusqu'à ce jour", écrit le FFS. Et même pour les attaques qui l'ont ciblé sur la "moralité", le FFS rappelle qu'il s'est astreint au silence. "Pour ce qui concerne les attaques sur la moralité ‘el akhlaqiyate', nous nous sommes astreints au silence à l'égard de tous, dès l'annonce du décès de Si l'Hocine, et ce, jusqu'au 40e jour après sa mort, malgré les tentatives grossières de manipulation des uns et des autres. Nos valeurs traditionnelles de respect aux disparus et à la douleur de leurs proches ont été scrupuleusement respectées par tous les cadres et militants du FFS." Tout en remerciant les "citoyens, les acteurs politiques et sociaux ainsi que toutes les personnalités qui ont répondu à l'invitation" pour rendre hommage au défunt Aït Ahmed, le FFS réitère son engagement pour la reconstruction du consensus national. Le FFS "réaffirme la poursuite de son initiative visant la reconstruction d'un consensus national avec toutes les Algériennes et tous les Algériens", conclut le communiqué. Karim K.