La chaleur est propice à la prolifération des bactéries, et de là, aux maladies. C'est aussi en été que les rongeurs règnent le plus en maître aux alentours des décharges, autorisées et sauvages. En plus des odeurs pestilentielles dégagées par les immondices de toutes sortes et qui sont, elles aussi, source de maladies, rats et chats sont des réservoirs de pathologie de diverses affections. Leur nuisance trouve son summum en été, avec la macération des détritus, les eaux nauséabondes qui se déversent çà et là, et les pénuries d'eau. Un terrain favorable également aux moustiques, devenus la hantise de tous, notamment des habitants de certains quartiers connus pour être des endroits de prédilection de ces insectes. L'inconscience des citoyens est telle qu'ils renforcent, par leur manque de civisme, le degré de nuisance de ces animaux et de ces insectes, ignorant ou feignant d'ignorer qu'ils sont les premiers à en pâtir. Car qui ne connaît pas les répercussions sur la santé de la prolifération des décharges et des bêtes et insectes qui y évoluent avec toute l'aisance qu'on leur permet d'avoir. Les dangers sont manifestes. La responsabilité des pouvoirs publics est aussi à relever, notamment dans l'enlèvement des détritus et des cadavres de chats et de chiens errants qui se décomposent à l'air libre. Ce sont là différents facteurs de multiplication de maladies des animaux transmises à l'homme telles que la rage communiquée par le chien, la leishmaniose, transmise par les rongeurs par le biais des insectes, la brucellose, une maladie de la vache répercutée sur l'être humain à travers la consommation de lait, et le kyste hydatique, pathologie dont les chiens sont responsables après avoir consommé des viscères de moutons qui en sont atteints. D'où la nécessité d'enterrer les fressures suspectes et de les recouvrir de chaux. En définitive, le respect de l'hygiène éloignerait de nombreuses maladies mortelles, et réduirait la facture en matière de prise en charge de la santé publique. Pour exemple, ce sont 20 000 interventions chirurgicales qui sont effectuées chaque année en ce qui concerne le kyste hydatique. R. M.