Le mouvement El-Islah a organisé, samedi dernier, une session ordinaire de son bureau exécutif national. À l'occasion, son président Filali Ghouini a indiqué que sa formation politique souhaite participer de manière efficace avec les différents acteurs de la scène politique, à la réalisation du consensus national. Il a ajouté que le mouvement a décidé de participer aux prochaines échéances électorales, étant convaincu de "l'inutilité" du boycott, soulignant que sa formation politique considère que "les prochaines élections permettront de renforcer les institutions et d'ouvrir un large dialogue social afin d'étudier toutes les préoccupations, tout en respectant l'intérêt suprême du pays". Dans cette perspective, Ghouini multiplie les pérégrinations et consultations avec les principaux acteurs de la scène nationale, notamment avec le Front de libération nationale et le front El-Moustakbal. Il a rencontré leurs responsables respectifs, Djamel Ould Abbes et Abdelaziz Belaïd, dans le but inavoué de nouer de probables alliances en prévision des prochaines élections législatives. Mais, contrairement à son habitude, ce mouvement islamiste semble plus se tourner vers la famille révolutionnaire et nationaliste pour ses futures alliances électorales, comme en témoigne son discours qui met plus en avant la défense de l'unité nationale contre les défis externes que vers sa famille d'obédience. C'est à l'évidence, le seul choix qui s'offre au mouvement de Filali Ghouini, après avoir été lâché par sa famille politique. Aussi, cette formation semble avoir trouvé la parade en plaidant pour le principe de consensus national, qui rassemblerait partis d'opposition et du pouvoir, pour aller au devant d'échéances électorales. Car, à défaut de forts soutiens, El-Islah de Ghouini, amoindri par la saignée de ses cadres, dont ceux ayant regagné le FJD suite aux querelles intestines cycliques qu'il a connues par le passé, voit ses chances de faire un bon score se minimiser. AMAR R.