Le premier responsable du FLN fait montre d'un activisme politique débordant, avec un goût prononcé pour les consultations avec les partis islamistes pour avoir reçu, tour à tour, Aboudjerra Soltani, puis Filali Ghouini. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, a reçu, hier, au siège du parti, à Alger, le président du mouvement El-Islah, Filali Ghouini. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part des membres du bureau politique du FLN et des membres du bureau national d'El-Islah, les discussion ont porté notamment sur "la situation politique et socioéconomique du pays et les menaces qui pèsent sur le pays, ainsi que les moyens d'y faire face, à travers le consensus et les consultations de larges couches de la population", a indiqué un communiqué du parti FLN. Ce dernier a ajouté que "les deux parties ont salué l'initiative du président de la République relative au front intérieur, adoptée en tant que cadre de dialogue et de concertation pour la préservation de la sécurité et du développement, conformément à la déclaration du 1er Novembre et de fidélité au serment des martyrs". Les partis FLN et El-Islah ont, en outre, "appelé toutes les composantes de la classe politique à adopter le dialogue et la discussion comme moyen civilisationnel au service de l'intérêt général", a jouté le FLN dans son communiqué. Pour le mouvement El-Islah, les discussions entre les deux parties ont permis d'aborder "les perspectives d'avenir, surtout que le pays est sur le point d'organiser d'importantes échéances électorales", a-t-il déclaré. La veille, le président d'El-Islah est allé à la rencontre du président du front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la série de rencontres avec des partis et autres partenaires politiques, a été l'occasion d'"aborder la situation générale dans le pays et les moyens de rapprocher les points de vue pour aller à un consensus national", a déclaré le président d'El-Islah. Cette série de rencontres et de concertations s'inscrit dans la perspective des élections législatives prévues pour avril 2017. Un scrutin qui incite la classe politique à se lancer dans une série de conciliabules en vue d'alliances électorales, sinon de coordination, pour la surveillance du processus. Les partis de la mouvance islamiste prétendent d'ailleurs à plus, puisqu'il est question chez eux non pas de compositions électorales, mais de fusions organiques, à l'image de ce qui s'est produit avec le FJD et Ennahda. AMAR R.