Bien que courant jusqu'au 15 janvier, le mercato hivernal est clos au Mouloudia d'Oran. Après avoir signé l'espoir Kouache, le club d'El-Hamri a jeté son dévolu sur Zeghli (ex-CRB) et Bennaï (ex-NAHD), en attendant la finalisation du transfert de Herida (PAC) qui devait se faire hier en fin d'après-midi. Un marché hivernal des transferts qui, disons-le tout de go, a fortement déçu les supporters du MCO. "On nous avait promis un renfort de choix. Le président lui-même a, maintes fois, affirmé qu'il nous réservait de belles surprises. Au final, le club a recruté un élément réputé difficile à gérer que le CRB a libéré. Un autre qui a été abonné au banc de touche du NAHD toute la phase aller ainsi qu'un espoir chômeur venu des divisions inférieures françaises", souligne ce proche du club qui affirme "ne pas avoir compris, à ce jour, les critères sur lesquelles s'est basée la direction mouloudéenne au moment de recruter ces éléments." Outre le niveau réel ou supposé de ces renforts hivernaux, le mode de fonctionnement du recrutement au MCO a, une nouvelle fois, créé l'évènement. "La guerre des commissions" a, ainsi, fait rage au sein même du cercle proche du président Belhadj Mohamed qui a, certainement, dû avoir des échos de ce qui se passait autour de lui. "Des joueurs versent de l'argent à ces dirigeants et proches du président pour être recrutés. C'est connu", confirmera d'ailleurs un "membre interne" de l'administration oranaise. Mettant à profit ce qu'elle désigne comme une "gentillesse" du président Baba, mais qui est en fait une méconnaissance du milieu du foot pour l'induire en erreur, engager des éléments qui ne répondent aucunement au profil recherché, mais qui génèrent des bénéfices mutuels, la "garde rapprochée" du P-DG de la SSPA-MCO s'en tire ainsi avec des bénéfices nets qui se comptent en dizaines de millions de centimes. Tout cela avec l'approbation d'un staff technique qui feint d'ignorer les véritables raisons du recrutement d'untel ou d'untel au moment où personne ne s'y attendait ou, pire, presque aucun club ne s'y était intéressé. De cette concurrence entre dirigeants-agents et proches-charognards est née, tout récemment, une véritable guerre interne des commissions, dont le tout Oran du football a pris connaissance, le président Baba y compris, sans pour autant que des décisions fortes ne soient prises, ne serait-ce que pour l'intérêt suprême du MCO. Rachid BELARBI