Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme organisera prochainement une conférence nationale consacrée à l'évaluation des dispositifs de l'Agence de développement social et des programmes de l'Agence nationale de gestion du microcrédit. Cette conférence se veut une rencontre bilan de l'ensemble des programmes d'aide, d'insertion et d'employabilité des jeunes, et par la même occasion, il sera question de mesurer l'impact des crédits accordés jusque-là par l'Etat sur la situation socioéconomique. C'est ce qu'a déclaré Mme Mounia Meslem Si Amer, ministre de la Solidarité nationale, en marge d'une cérémonie organisée mercredi soir au Centre des personnes âgées de Bab Ezzouar, et ce, dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer). Ce rendez-vous permettra, selon la ministre, de dresser un inventaire exhaustif des programmes d'insertion lancés depuis 1999 par l'ADS. Il s'agit, entre autres, de l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS), du Dispositif d'activité d'insertion et d'emploi (Daip), de Blanche Algérie (BA), des Travaux d'utilité publique à haute intensité de main d'œuvre (Tup-Himo), du programme de Développement communautaire (DevCom) et de la prime d'insertion des diplômés (PID). L'heure du bilan a également sonné pour l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) créée en 2004 dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et la précarité. Les crédits accordés depuis 2004 ont permis, dit-elle, de créer 765 000 microentreprises à ce jour, mais qui n'ont pas eu d'impact sur le développement socioéconomique des populations ciblées. Interrogée sur le budget alloué à son département à la faveur de la loi de finances 2017, Mme Meslem a souligné que le budget affecté au secteur de la Solidarité nationale "est suffisant pour mettre en œuvre la politique du département", en dépit de la crise financière que traverse l'Algérie. Sur un autre plan, la ministre de la Solidarité nationale n'a pas manqué d'indiquer que le nombre de personnes âgées en Algérie, qui est en augmentation avec près de 3 millions en 2016, atteindra les 8 millions à l'horizon 2035, ce qui nécessitera la mise en place d'un système juridique pour la prise en charge sociale de cette frange de la société. Pour revenir à la célébration de Yennayer à laquelle a pris part la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, il importe de souligner que la délégation ministérielle a partagé, dans une ambiance conviviale, un couscous avec les locataires du centre qui n'ont pas caché leur joie d'être entourés, en ce jour de fête. Hanafi H.