La wilaya de Bouira a bénéficié de 80 projets touchant différents secteurs. L'objectif principal étant la création d'emplois. 60% du coût du projet revient à la masse salariale. Les ouvriers auront un salaire équivalent au SNMG de 18 000 da et le bénéfice de la couverture sociale. L'Agence de développement dociale (ADS) de Bouira, qui dépend territorialement de l'antenne régionale de Médéa, s'est installée dans son nouveau siège depuis février dernier. Auparavant, la foule devait se rendre à la DAS pour toutes sortes de contrats, et les locaux de la direction de l'action sociale ne pouvaient accueillir ce flux incessant de demandeurs. Aujourd'hui, M. Abbas Meziane, directeur par intérim de cette agence depuis juillet, avoue que les différents programmes mis en place par le gouvernement ne cessent d'attirer des postulants et que l'engouement pour ces dispositifs va crescendo. Pour rappel, l'ADS, qui a été créée en juin 1996 pour venir essentiellement en aide aux catégories les plus défavorisées, était placée sous la tutelle de la chefferie du gouvernement avant d'être chapeautée depuis 2006 par le ministère de la Solidarité nationale. L'ADS gère deux principaux programmes contenant plusieurs dispositifs. Le premier programme est celui de l'aide et du développement social comprenant l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS), le développement communautaire et les cellules de proximité. Le deuxième programme quant à lui est chargé de l'insertion socioprofessionnelle avec quatre dispositifs qui sont les travaux d'utilité publique à haute densité (TUP-HIMO), Blanche Algérie, les primes d'insertion aux diplômés et enfin le dispositif activité et d'insertion social (DAIS). Dans le cadre du dispositif TUP-HIMO 2012-2013, la wilaya de Bouira a bénéficié de 80 projets répartis dans différents secteurs tels les travaux publics avec 17 projets portant essentiellement sur l'entretien des chemins communaux, l'hydraulique avec 22 projets tels le captage de sources, l'assainissement et l'AEP, la DLEP s'est chargée de 14 projets pour la rénovation d'écoles et d'établissements sanitaires, et enfin les services des forêts ont réalisés 27 projets de travaux sylvicoles et autres corrections torrentielles. L'objectif principal étant la création d'emplois avec 60% du coût du projet qui revient à la masse salariale, et les ouvriers, en plus de percevoir un salaire équivalent au SNMG de 18 000 da, le bénéfice d'une couverture sociale. Le dispositif Blanche Algérie, mis en place depuis 2005, a été inspiré du TUP-HIMO et prend le relais pour les projets de nettoyage, d'éradication de dépotoirs sauvages et s'occupe de l'aménagement des espaces verts. Pour cela, une fiche technique doit être au préalable proposée par les APC, et doit comprendre le montant de chaque projet. Depuis 2011 à ce jour, la wilaya de Bouira a bénéficié de 224 projets de ce genre. Le dispositif d'activité et d'insertion social (DAIS) quant à lui n'a pas reçu de quota conséquent pour cette année, à en croire les chiffres fournis par le responsable de l'ADS. Seules 50 personnes, exclusivement des handicapés, ont été pris en charge par ce dispositif visant à l'insertion des jeunes sans revenus et en situation de précarité sociale, notamment ceux issus des déperditions scolaires. La seule condition pour prétendre au DAIS est d'être chômeur âgé de 18 à 60 ans. Le bénéficiaire de cette formule recevra une indemnité de 6 000 DA brut mensuelle en plus d'une couverture sociale. La durée du contrat est de deux années renouvelable deux fois, donc une prise en charge pouvant atteindre les 6 ans. En échange, le bénéficiaire sera employé par soit des collectivités locales, des artisans, des établissements publics ou privés, des associations ou des coopératives agricoles ou tout autre intervenant dans le domaine social et les services. En 2010, le quota alloué pour la wilaya de Bouira était de 4 877, en 2011 le nombre de contrats DAIS était de 2 000 et en 2012 seules 900 personnes ont pu en bénéficier. La prime d'insertion aux diplômés (PID), appelée communément le pré-emploi, par contre elle été revue à la hausse, du moins concernant le nombre attribué pour la wilaya de Bouira. Ce dispositif, destiné aux universitaires et autres diplômés des instituts nationaux, se traduit par un contrat d'une année renouvelable une fois, avec une indemnité de 10 000 DA pour les licenciés et les ingénieurs et 8 000 DA pour les TS et DEUA. En 2010, 1 603 contrats avaient été alloués, en 2011 le chiffre est descendu à 1 296, pour chuter en 2012 avec l'octroi de 611 contrats, et pour cette année le chiffre est de 2 320 bénéficiaires de ce dispositif. Concernant le programme de l'aide au développement social, la wilaya de Bouira dispose d'un quota de 20 480 postes dans le cadre de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS), dont près de 6 653 personnes à charge (PAC) ont été attribués au profit des personnes âgées, des non-voyants, des malades chroniques et des handicapés de plus de 18 ans en leur permettant de bénéficier également d'une couverture sociale. À ce propos, toutes les communes ont été saisies par la direction de l'action sociale pour établir des listes recensant cette frange défavorisée de la société. L'AFS peut également être allouée à un handicapé mineur, ce qui permet une couverture sociale pour ses parents qui n'en disposeraient pas. Pour le chef de famille bénéficiaire de cette allocation de solidarité de 3 000 DA, il peut ainsi profiter d'une somme de 120 DA par personne, jusqu'à hauteur de trois personnes à sa charge. Pour ce mois de décembre, 17 529 personnes ont bénéficié de cette allocation forfaitaire de solidarité. Un autre dispositif qui vient pour apaiser un tant soit peu la misère de certaines bourgades et le dispositif du développement communautaire (DEVCOM). Des projets de moins de 4 millions de dinars sont ainsi pris en charge pour réaliser des travaux d'assainissement, d'AEP, l'éclairage public ou des travaux d'aménagement pour des placettes publiques. En 2013, trois projets ont été inscrits, dont deux à Aïn Laloui, un pour l'éclairage public au niveau de la coopérative Abdellaoui et le deuxième auprès du quartier Malek-Omar pour la réalisation d'un réseau d'assainissement. L'autre commune ayant bénéficié de ce dispositif est Ouled Bensalem à Maâla (Lakhdaria) pour la réalisation de captage de trois sources. Pour M. Abbas, directeur de l'ADS de Bouira, ce dispositif ne suscite guère d'engouement de la part des collectivités locales car devant s'acquitter d'une quote-part réservée à l'APC, qui s'élève à 10% du projet : des communes ne sont pas en mesure de régler ce montant pourtant infime, ce qui a engendré beaucoup de retard dans la réalisation de ces projets au cours des dernières années. H. B Nom Adresse email