De 2001 à 2009, plus d'un demi-million de postes d'emploi, plus précisément 509 993, ont été créés par le truchement des différents dispositifs mis en place par l'Etat dans le cadre de la création de l'emploi par le social. C'est ce qu'a mis en exergue le Dr Djamel Ould Abbes, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, lors des premières assises nationales de la politique sociales de l'Etat qui se tiennent depuis hier et jusqu'à demain à Tipasa sous le thème : « l'emploi par le social, bilan des dernières années et perspectives ». Le ministre a toutefois souligné que la stratégie de l'Etat dans le cadre de sa politique sociale ne repose aucunement sur le concept de l'assistanat ou de celui de la charité, mais bien au contraire tous ses efforts concourent à garantir un environnement facilitant une prise en charge effective et efficiente des larges couches de la société, notamment les plus vulnérables. Sur le thème des assises, il a précisé, devant l'assistance, composée de représentants de son secteur et des autres ministères que ses travaux seront focalisés sur le diagnostic, l'état des lieux et le bilan de 10 années de politique sociale de l'Etat dans le cadre de la création de l'emploi par le social, et ce en vue de dégager des perspectives particulièrement au cours de l'actuel programme quinquennal (2010-1014). « Nous allons établir aussi les bilans des dix dernières années de la stratégie en direction de la famille et la cohésion sociale ainsi que le plan stratégique ciblant les personnes handicapées ». Au terme de ces différentes assises qui se pencheront également sur les contours des perspectives de la politique sociale, un programme sera soumis au président de la République et au Premier ministre. Le ministre de la Solidarité a retracé les différentes étapes ayant jalonné la mise en œuvre des dispositifs de promotion de l'emploi par le social. « Les programmes de promotion de l'emploi par le social, CPE, ESIL et TUP-HIMO, mis en place au cours des années 1990, ont été révisés en 2008 pour une meilleure adaptation à la problématique de l'insertion des jeunes. Trois nouveaux dispositifs ont été mis en place. Le programme d'insertion sociale des jeunes diplômés (PID) en remplacement du CPE, le dispositif d'activités d'insertion sociale (DAIS) en remplacement des ISIL et le dispositif d'activités et d'utilité sociales inhérentes aux besoins collectifs (ABC) en remplacement du TUP-HIMO », a-t-il rappelé. S'agissant de l'organisme ANGEM, qui gère l'octroi du micro-crédit, le ministre fait savoir que ce dispositif mis en place en 2004 vise l'intégration économique des citoyens sans revenus ou à revenus instables et irréguliers. La responsable de l'ADS (Agence de développement social) a présenté un bilan chiffré des réalisations accomplies par son organisme. Ainsi 57 800 jeunes ont bénéficié du programme de l'insertion des diplômés (PID) en 2009. « De 2010 à 2014, nous projetons l'insertion de 270 000 jeunes par le bais du PID, à raison de 54 000 par année », affirme la responsable. Et d'ajouter que « jusqu'au 31 décembre 2009, l'Etat a engagé 131 000 personnes grâce au dispositif d'activités d'insertion (DAIS). Pour atteindre cet objectif, les pouvoirs publics ont consacré 3,53 milliards de dinars ». Le directeur général de l'ANGEM a, quant à lui, indiqué que le nombre des projets financés à la fin 2009 a atteint les 142 105. A propos des prêts non rémunérés accordés par l'ANGEM depuis sa création en 2004, le ministre a souligné que 52% des bénéficiaires sont des femmes.