M. Amara Benyounès, secrétaire général de l'UDR, a animé, jeudi dernier, une conférence-débat au niveau du centre d'information et d'animation des jeunes, où il est revenu sur plusieurs questions qui occupent actuellement la scène politique algérienne. Le secrétaire national de l'UDR, qui affirme sans ambages qu'il soutient toujours le président Bouteflika et son programme d'action, trouve néanmoins que certaines déclarations faites récemment par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, ne tiennent pas la route et s'inscrivent même dans le non-sens. Pour revenir au dialogue archs-gouvernement, le conférencier se réjouit que les choses aient enfin trouvé une voie qui permettra de décrisper la situation de crise en Kabylie. Il notera au passage que la question des “indus élus” ne concerne pas uniquement les deux wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa, mais aussi Bouira et même toutes les autres régions du pays. “À un problème politique, il faut adapter une solution politique. Toutes les assemblées doivent être dissoutes, car les députés ont été moins élus que les maires. Et dans certaines communes, il y a eu deux votants pour neuf élus”, insista-t-il, avant d'aborder le chapitre de l'amnistie générale. Il citera, en ce sens, l'actuel secrétaire général du FLN, qui, dans l'une de ses déclarations sur le sujet, avait estimé que l'aboutissement du projet de l'amnistie serait un échec cuisant pour les éradicateurs. “M. Belkhadem fait dans la provocation en tenant des propos pareils. Car, au moment où il prône l'amnistie et la réconciliation entre les Algériens de tous bords, il fait dans la division en s'attaquant à une bonne partie de la classe politique”, dira M. Benyounès, qui souligne, à ce titre, que son parti ne s'est pas encore prononcé sur la question et attend que les choses soient plus claires pour se décider. La question des faux moudjahidine a, en outre, été abordée par le conférencier qui se félicitera que le Président ait pris la décision d'en finir avec la légitimité historique et révolutionnaire. “Après les moudjahidine, dont le nombre qui avoisinait les 60 000 au lendemain de l'Indépendance se retrouve aujourd'hui aux environs de 950 000, maintenant on a affaire à leurs fils et à leurs petits-fils. Et le reste du peuple alors ? On a été et on est toujours piégé par cette caste. Trop c'est trop”, s'indigne le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la République. R. S.