L'UDR «n'est pas un parti du pouvoir, mais ne fait pas de l'opposition pour l'opposition». En attendant son agrément officiel, l'Union pour la démocratie et la République (UDR) a clôturé hier, les travaux de son congrès constitutif et élu à la majorité absolue Amara Benyounès au poste de secrétaire général du parti. Le conseil national, fort de 249 membres, a été désigné auparavant par le congrès constitutif de l'UDR qui entamait ses travaux depuis vendredi à l'hôtel Hilton (Alger). Dans son intervention de clôture du congrès, M.Benyounès a annoncé que l'UDR déposera dans quelques jours sa demande d'agrément au ministère de l'Intérieur. «L'UDR n'est pas autorisée à activer sur la scène publique et politique, il continuera à se structurer», déclaré M.Benyounès qui s'est dit confiant quant à l'obtention de l'agrément, puisque, a-t-il expliqué, l'UDR est un parti «structuré selon les normes imposées par la loi sur les partis politiques». Il a réitéré son soutien au programme du président de la République. L'UDR «n'est pas un parti du pouvoir, mais ne fait pas de l'opposition pour l'opposition», a-t-il ajouté en exprimant son ambition de faire de la jeune formation politique «la première force politique du pays». D'ailleurs, lors de la conférence de presse organisée au premier jour du congrès, Arezki About, cadre du parti, a affiché les ambitions de sa formation d'arriver au pouvoir. «L'UDR ne va bouder aucune échéance électorale.» M.Benyounès a annoncé par ailleurs un congrès de l'UDR dans moins de deux années afin de permettre à d'autres cadres de le rejoindre et d'intégrer ses structures. Auparavant, M. Benyounès avait désigné les 25 membres du bureau national parmi les membres du conseil national. Trois résolutions ont été adoptées par le congrès constitutif : organique, de politique générale et une résolution économique et sociale. Elles résument les grandes lignes d'action du parti. L'UDR s'inscrit dans la perspective du parachèvement de la construction d'un Etat démocratique, républicain et moderne. Un Etat qui prône la liberté de la conscience et du culte. Ce parti souscrit, selon les mêmes résolutions, à la réconciliation nationale et soutient le programme du président de la République et les différentes réformes entamées depuis 1999. Au plan économique et social, l'UDR propose la création d'un «environnement incitatif à l'investissement», l'encadrement du foncier agricole et l'assainissement de l'environnement par «la lutte contre la corruption, les passe-droits et le clanisme».