Les intempéries qui ont touché récemment de nombreuses contrées du pays n'ont pas été sans conséquence sur la production agricole. Les pluies diluviennes et les neiges, parfois abondantes, qui se sont abattues ont provoqué une baisse remarquable de l'offre du produit agricole à travers tous les marchés de gros de fruits et légumes. Ces espaces commerciaux de gros se sont entièrement vidés, ces derniers jours. Ce qui a engendré une hausse des prix notamment des légumes dépassant les 20 DA. Sur ces lieux, il n'y a ni marchandises étalées ni acheteurs. La raison ? C'est que la majeure partie des producteurs n'a pu aller dans les champs pour l'arrachage habituel de leur production. Ils n'ont pu y accéder à cause de l'état impraticable des pistes. Les engins n'ont pu être conduits jusqu'à l'endroit où devait s'effectuer la récolte. Pis encore, la main-d'œuvre, tant sollicitée pour une telle mission, se fait rare. Car, ces légumes cultivés poussent sous terre et dans de pareilles conditions, leur arrachage devient difficile. Ces paramètres sont ainsi à l'origine de la flambée instantanée des tarifs chez les grossistes. La pomme de terre passe de ce fait de 35 à 50 DA. La tomate est affichée à 110 DA, alors qu'il y a à peine quelques jours, elle se vendait à environ 60 DA. Idem pour la carotte qui passe de 35 à 45 DA et la courgette est proposée à 85 DA. Il faut préciser, toutefois, que les légumes tels que les haricots verts, le poivron, le piment sont des produits hors saison cultivés sous serre. Leur tarification est, par conséquent, revue à la hausse. Si les agriculteurs estiment que de telles précipitations sont salvatrices pour les prochaines récoltes, les consommateurs, en revanche, en pâtissent pour cause de rareté de produits agricoles et, par ricochet, d'une augmentation des prix. Producteurs et mandataires ne cachent pas cependant leur optimisme quant à une bonne prochaine saison qui sera marquée d'ores et déjà par un remplissage suffisant des barrages et un renouvellement des nappes phréatiques. Il faut attendre les jours où le soleil réapparaîtra et où la terre séchera pour que la récolte puisse se faire. Ce qui va donner lieu à une offre considérable sur les marchés, un scénario attendu à compter de février prochain. Sur un autre registre, l'association nationale des commerçants et artisans (Anca) prépare un dossier qu'elle soumettra prochainement au gouvernement dans lequel elle introduira un certain nombre de propositions dans le cadre de la loi de finances 2018. L'organisation que préside M. Hadj Tahar Boulenouar suggère des solutions pour l'éradication du secteur informel d'autant plus que les différents dispositifs de lutte mis en place par les pouvoirs publics ont, jusque-là, montré leurs limites. Pour cela, l'Anca propose, entre autres, la réouverture des espaces fermés tels que les souks el-fellah, les anciennes galeries. L'Association avoue que le fait de laisser le privé investir dans la création de marchés de proximité peut constituer une solution à cette épineuse problématique. Elle continuera à encourager la production nationale dans le but de réduire les importations et par la même contribuer à la stabilisation des prix sur le marché national. B. K.