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Ghlamallah accuse "ceux qui l'ont ramené"
Assassinat de Mohamed Boudiaf
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2017

L'intérêt de la déclaration tonitruante du président du HCI se trouve justement dans le fait qu'elle tranche complètement avec la version officielle d'acte isolé, ressassée jusque-là.
Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghlamallah, a fait mardi une déclaration des plus étranges pour le haut fonctionnaire qu'il est, lui qui a, en sus, occupé, par le passé, des responsabilités ministérielles. L'ancien ministre des Affaires religieuses n'y va pas par tente-six chemins pour déclarer, publiquement, que le président Mohamed Boudiaf a été assassiné "par ceux-là mêmes qui l'avaient ramené". Invité au Forum du journal gouvernemental arabophone Echaâb, M. Ghlamallah, sans prendre de gants ni de pincettes, lâche ce qui apparaît comme une véritable bombe, tant le cadavre de Tayeb El-Watani continue de hanter le système algérien, 25 ans après la terrible tragédie de sa liquidation à Annaba, en direct à la télévision publique.
"L'école fondamentale commençait à porter ses fruits. Vous n'avez qu'à voir ceux qui ont passé le bac 2008 et 2009, s'il y en a un qui a échoué qu'on me le ramène. Et au moment où l'école était réellement nationale et contribuait à la construction nationale, ceux qui ont ramené le président Boudiaf lui ont fait dire que l'école était sinistrée, moins d'une semaine après, ils l'ont tué", a lâché Bouabdellah Ghlamallah devant une assistance médusée et restée sans voix.
L'intérêt de la déclaration tonitruante du président du HCI se trouve justement dans le fait qu'elle tranche complètement avec la version officielle ressassée, jusque-là, par les tenants du pouvoir par rapport à ce crime politique qui a fait vaciller l'Algérie.
La déclaration du président du HCI peut constituer une révélation en la matière, tant la version officielle s'est toujours basée sur les conclusions de la commission d'enquête présidée par le moudjahid Ahmed Bouchaïb, pour expliquer qu'il s'agissait d'un acte isolé commis par illuminé obnubilé par le discours religieux à la mode à l'époque des faits. L'affirmation est d'autant plus curieuse qu'elle a été exprimée au détour d'une phrase contenue dans une réponse à une question sur la situation de l'école algérienne. Invité à donner son avis sur ce sujet d'une sensibilité extrême, Bouabdellah Ghlamallah a, en effet, lié directement l'état actuel de l'école algérienne à l'assassinat de Boudiaf.
Pour lui, il n'y a pas de doute : ceux qui ont tué Boudiaf sont ceux-là mêmes qui l'ont ramené et intronisé et lui ont fait dire que cette école-là était sinistrée. L'autre curiosité dans la déclaration du président du HCI est qu'elle intervient quelques jours seulement après la commémoration du 25e anniversaire du retour au pays de Mohamed Boudiaf, le 16 janvier 1992, après trente ans d'exil forcé. Pourquoi une telle déclaration en ce moment précis ? Pourquoi avoir évoqué l'assassinat de Boudiaf alors que la question qui lui a été posée concernait la situation de l'école algérienne ? Autant de questions auxquelles seul Ghlamallah peut répondre.
Certains peuvent considérer que Bouabdellah Ghlamallah n'a fait que défoncer, avec sa sortie médiatique, des portes déjà ouvertes, mais, faut-il nuancer, jamais, jusqu'ici, un officiel ne s'était risqué à évoquer ce sujet de manière publique et aussi tranchée.
H. Saïdani


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