"Le rattrapage des cours ne représente aucun problème pour le secteur", a indiqué la ministre. Les cours non dispensés ces derniers jours à cause des intempéries seront rattrapés. L'annonce en a été faite jeudi par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, au sortir d'une séance de questions orales au Sénat. "Le rattrapage des cours ne représente aucun problème pour le secteur", a indiqué la ministre, soulignant qu'"il a été convenu lors de sa rencontre avec l'instance d'inspection de l'élaboration d'un programme permettant de mettre l'accent au cours du deuxième trimestre sur l'accompagnement des enseignants pour le rattrapage des cours non dispensés". La ministre, qui a souligné que le retard accusé "diffère d'une wilaya à une autre et d'un établissement à un autre", a affirmé que son département "prendra les mesures nécessaires dans l'intérêt des élèves" et que les enseignants "sauront comment rattraper les cours non dispensés". Concernant les rencontres bilatérales avec les syndicats du secteur de l'éducation, qui ont débuté mardi avec la réception du bureau de la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (FNTE) affiliée à l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), Mme Benghabrit a indiqué que l'ordre de passage obéit au "critère de l'ancienneté", affirmant qu'elle accueillera les autres syndicats dans les prochaines semaines. La ministre a précisé qu'outre le bureau du syndicat, d'autres responsables notamment des ressources humaines, de la formation et des finances participent à ces rencontres. S'agissant des allégations concernant le recul du niveau d'enseignement en Algérie, la ministre a affirmé que son département compte procéder à une analyse globale des résultats obtenus au niveau des établissements scolaires, en comparant leur évolution chaque année dans chaque établissement pour savoir s'il y a "progrès ou recul". Lors de la plénière, et répondant à une question orale, Benghabrit a fait savoir qu'une conférence nationale pour améliorer le travail et la performance des inspecteurs de l'éducation sera organisée mi-février à Biskra, et ce, dans le but de mettre au point "un protocole opérationnel au profit des inspecteurs de l'éducation pour former les enseignants et mieux prendre en charge les difficultés d'apprentissage chez l'élève". La ministre a rappelé à ce propos que "le système d'évaluation actuel ne permet pas de faire ressortir les compétences réelles de l'élève car se basant sur le classement et cible une seule compétence qui est la mémorisation alors qu'il est censé évaluer toutes les compétences de l'élève". Elle a abordé, en outre, uneétude menée en 2015 par un groupe de travail composé d'universitaires, d'inspecteurs et d'enseignants pour recenser et analyser les fautes répétées des candidats aux examens nationaux, et ce, dans le but de mettre en place une stratégie nationale pour le traitement pédagogique ciblant les principales difficultés que rencontrent les apprenants. "Plus de 65 000 copies d'examens ont été analysées", a indiqué la ministre dans ce sens, précisant que "quelque 460 000 fautes répétées ont été relevées". Cette stratégie visait à doter les enseignants d'outils leur permettant une meilleure prise en charge des difficultés que rencontrent les élèves dans les matières principales en particulier, notamment dans la langue arabe, les mathématiques et les langues étrangères. R. N./APS