Avec la visite, lundi dernier, à Maghnia du ministre de l'Hydraulique et des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, les agriculteurs du périmètre irrigué reprennent espoir. L'une des étapes de cette tournée ministérielle est l'installation du chantier de réhabilitation du périmètre irrigué considéré par les agriculteurs de la région comme un signe tangible confirmant la volonté des pouvoirs publics à concrétiser leurs promesses. Ce périmètre irrigué, l'un des plus importants au niveau national, et dont le réseau d'irrigation qui a coûté des milliards au contribuable en 1974, a connu le délaissement et la détérioration à la suite de la parcimonie pluviométrique qui a perduré des années. Avec ce réseau d'adduction et les conduites de distribution et ouvrages de génie civil détériorés, de même que les équipements hydromécaniques, l'agriculture a connu un réel déclin qui a contraint bien des agriculteurs à céder leurs terres et aux plus tenaces à faire dans l'interdit et à pratiquer le captage vertical illicite de l'eau et forer à des profondeurs importantes sur la nappe aquifère, sans que soit mesuré le désastre que cela occasionne. Le lancement des travaux de réhabilitation du grand périmètre irrigué de Maghnia et son système hydraulique sur 4500 ha et dans une seconde étape, son extension jusqu'aux régions frontalières de Zriga et Ouled Ziane sur 3000 ha est une lueur d'espoir pour les agriculteurs qui souhaitent une interconnexion du barrage de Hammam Boughrara avec celui de Beni Bahdel pour éviter les coupures d'eau comme par le passé. L'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID) qui est le maître d'ouvrage de ce projet s'occupera de la gestion et de l'exploitation du périmètre ainsi que la prise en charge de l'office du périmètre irrigué local. Mohammed AMMAMI