La commune de Bouzeguène (wilaya de Tizi Ouzou) a enregistré, lors de ces vingt derniers mois, le blocage de nombreux projets structurants, à savoir les projets déjà lancés et qui sont à l'arrêt et ceux qui devaient être entamés et qui ont été empêchés par des villageois pour de multiples raisons. En effet, des projets de grande envergure, budgétisés en milliards de centimes, déjà entamés ou en voie de lancement sur des terrains de la commune ou relevant du patrimoine domanial, sont malheureusement à l'arrêt. Il en est ainsi pour plusieurs projets, à savoir la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), le siège de la Sûreté de daïra, de la décharge communale, d'un quota de 50 logements sociaux locatifs, du siège de la Protection civile, du stade communal, du Centre d'enfouissement technique de Boubhir, du projet d'alimentation en gaz naturel de la commune d'Aït Zikki, du renforcement du réseau d'AEP, d'une grande partie des captages de 35 sources de la commune de Bouzeguène et la liste est encore longue. Cette situation de blocage a fait perdre à la commune de Bouzeguène deux programmes de 100 logements chacun, soit 200 logements sociaux locatifs annulés dans une commune où la crise du logement est de plus en plus aiguë. Par ailleurs, les milliers d'usagers du téléphone et de l'internet de la région attendent avec impatience l'expansion du projet de la fibre optique. Pour le moment, seule la localité de Bouzeguène, important chef-lieu de la commune et de la daïra, est concerné par ce projet dont les travaux subissent malheureusement des arrêts longs et répétés. Un autre grand projet structurant dont a bénéficié Bouzeguène est celui du fameux hôpital de 60 lits, pourtant initialement prévu avec une capacité de 120 lits attribué par le ministère de la Santé au début de l'année 2016. Ce projet d'une opération-programme de 100 milliards de centimes, inscrit au titre du plan quinquennal 2015/2019 et projeté au POS n°10 d'Imoughlawene (choix de terrain confirmé par une commission ministérielle), risque tout simplement d'avorter. Des villageois et même des élus d'une autre commune voisine agissent en sourdine pour le délocaliser, ce qui est synonyme de blocage. C'est dire que le constat établi aujourd'hui est alarmant. K. NATH OUKACI