Défaits à la régulière à Médéa vendredi passé, les Oranais du Mouloudia s'apprêtent à jouer une partie de leur avenir en Ligue 1 en l'espace d'une douzaine de jours, le temps de recevoir le Rapid de Relizane, d'aller défier l'USMBA puis d'accueillir à nouveau à domicile le Chabab de Belouizdad dans un match en retard comptant pour la 16e journée. Autant dire un véritable test à trois temps qui jaugera, d'une manière quasi exacte, la valeur réelle de cette équipe du Mouloudia et en délimitera assurément ses chances d'aller ou non bousculer la hiérarchie et concurrencer le MCA, l'USMA et l'ESS dans la course au titre. Mais avant de songer à jouer du coude avec les deux rivaux algérois et l'indémodable candidat sétifien, l'entraîneur du MCO, Omar Belatoui, aura surtout la lourde tâche de réunifier un vestiaire qui part en vrille, avant de chercher à trouver des solutions technico-tactiques à son onze convalescent. Les escarmouches verbales qui ont éclaté dans le vestiaire du stade Imam-Lyès de Médéa entre Mourad Delhoum et Farid Belabbès, ainsi que la décision du président Belhadj Mohamed de résilier le contrat de l'attaquant Abdeslam Moussi ont, en effet, fortement altéré la sérénité dans laquelle baignait la bâtisse mouloudéenne depuis la fin de la phase aller et cette apaisante deuxième place au classement général. Il aura, finalement, suffi d'une courte mais tellement amère défaite à Médéa pour (presque) tout remettre en cause, notamment certains choix de l'entraîneur et, à un degré moindre, le comportement sur le terrain et en dehors de quelques cadres de l'équipe. Maîtrisant à la perfection les "codes" des coulisses mouloudéennes, l'entraîneur Belatoui mesure parfaitement la difficulté de sa mission dans ce contexte difficile, tout comme il n'ignore nullement qu'il ne jouit d'aucune immunité. Sachant pertinemment que le moindre incident du genre décrédibiliserait son autorité, minimiserait son emprise sur le groupe professionnel et le descendrait de son piédestal, le driver mouloudéen doit rapidement mettre le holà et réinstaurer une certaine discipline interne à même de ne pas mettre en péril tout ce qui a été bâti depuis de longs mois. Car, si un succès face au RCR ce vendredi apaisera les esprits et rendra au vestiaire mouloudéen sa joie de vivre coutumière, tout autre résultat confirmera la thèse de la crise et mettra, d'abord, Belatoui, en sa qualité de patron technique de l'équipe, dans une peu enviable position avant d'aller défier l'USM Bel-Abbès de son ami (et ancien rival) Si Tahar Cherif El-Ouazzani. Rachid BELARBI