Le président de la République de Guinée, Alpha Condé, a été élu, hier à Addis-Abeba, président de l'Union africaine (UA) lors des travaux de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, a rapporté l'APS. Le 28e sommet de l'UA s'est ouvert peu auparavant dans la capitale éthiopienne. Alpha Condé succède au président tchadien Idris Deby, à la tête de l'organisation panafricaine. La présidence de l'UA revient d'ici le prochain sommet, conformément au système d'alternance, à la région ouest-africaine, dont les pays s'étaient mis d'accord pour la candidature unique du Guinéen Alpha Condé. Aussitôt élu, Alpha Condé a prononcé un discours dans lequel il a affirmé que la réforme des institutions de l'UA est destinée à "redynamiser l'action de l'organisation et lui permettre de faire face aux mutations que connaissent le continent et le monde", a rapporté l'APS. La mission de présenter une réflexion sur ce volet avait été confiée, lors du sommet de Kigali tenu en juillet 2016, au président rwandais Paul Kagame, qui s'est entouré d'une équipe de 9 éminents conseillers représentant tout le continent. Cette réforme, estime-t-on, vise également à renforcer les moyens dont dispose l'UA pour la mise en œuvre de ses objectifs assignés dans l'Agenda 2063. L'Algérie avait déjà présenté dimanche à Addis-Abeba sa vision concernant le processus de réforme l'organisation panafricaine à même de lui permettre de répondre aux aspirations des peuples du continent en matière de développement et d'intégration. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra avait affirmé que "ces réformes doivent être pratiques et techniques et non pas politiques", précisant qu'"il ne s'agit pas d'une réforme fondamentale qui touchera les objectifs et les principes de l'Union, mais plutôt de la révision du fonctionnement technique de l'Organisation et de ses structures pour améliorer leur rendement". Par ailleurs, le nouveau président de l'UA a plaidé pour l'amélioration des conditions de vie des populations, se félicitant du fait que l'Afrique demeure l'un des continents les plus dynamiques avec un taux de croissance annuel de l'ordre de 5% du PIB (produit intérieur brut, ndlr). Il a en outre plaidé pour une prise en charge efficace de la jeunesse du continent, soulignant que le sommet se tient sous le thème "Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse". R. I./APS