Conformément à la loi organique relative au régime électoral du 25 août 2016 qui stipule dans son article 25, que "le corps électoral est convoqué par décret présidentiel dans les trois (03) mois qui précède la date des élections", le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé jeudi à la signature du décret présidentiel donnant rendez-vous aux électeurs le 4 mai prochain, pour le renouvellement, pour un mandat de cinq ans, de la composante des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Une révision exceptionnelle des listes électorales, durant la période du 8 au 22 février 2017, est également prévue par le décret présidentiel portant convocation du corps électoral. C'est donc le premier rendez-vous électoral à être organisé sous les auspices de la nouvelle Constitution adoptée en février 2016 et d'un nouveau dispositif réglementaire. On se souvient que lors de l'examen en Conseil des ministres des avant-projets de loi organique relative au régime électoral et à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), le président Abdelaziz Bouteflika avait exprimé l'espoir que ces deux lois seront de nature à "introduire davantage de transparence et de sérénité dans les échéances électorales à venir, notamment au sein de la classe politique". Il faut relever que parmi les nouveautés, et non des moindres, il y a sur le plan de l'organisation des prochaines législatives, la mise en place de la Hiise, qui a tenu sa première réunion le 22 janvier dernier. La Constitution confère, en effet, à la Haute instance la mission de consolider notamment la crédibilité des élections et de veiller à leur transparence et probité, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats du scrutin. Présidée par Abdelwahab Derbal, un juriste de formation, ayant assumé diverses fonctions au sein de l'Etat et nommé à sa tête après des consultations menées par le cabinet de la présidence de la République, avec des partis politiques agréés, cette Haute instance dispose de larges attributions, dont celle de demander au parquet la réquisition de la force publique ou de le saisir de faits constatés susceptibles de revêtir un caractère pénal. Elle est composée de 410 membres, 205 magistrats proposés par le Conseil supérieur de la magistrature, et 205 "compétences indépendantes" choisies parmi la société civile. Il est à rappeler, par ailleurs, que les candidats disposent d'un mois, après la convocation du corps électoral, pour déposer leurs dossiers. Par ailleurs, chaque liste de candidats présentée doit être parrainée par un parti politique ayant obtenu plus de 4% lors des élections législatives précédentes. Dans le cas où une liste ne remplit pas ces deux conditions ou lorsqu'elle est présentée par des candidats indépendants, elle doit être appuyée par au moins 250 signatures d'électeurs de la circonscription électorale concernée pour chaque siège à pourvoir. Mohamed-Chérif Lachichi