Tout en réitérant leur attachement aux revendications déjà soulevées, les syndicats autonomes ont convenu, hier, d'un sit-in national le 25 février dans la ville de Tizi Ouzou. Lors d'une réunion tenue au siège du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), l'intersyndicale a procédé à l'évaluation de ses précédentes activités, notamment la rencontre avec le ministre du Travail, et décidé d'organiser une journée d'étude le 18 février à Alger, avec des experts, dont l'objet principal est de démontrer la non-constitutionnalité de la loi sur la retraite, amendée par l'APN, afin de déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel, a indiqué le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'enseignement et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Selon ce dernier, cette journée d'étude verra la participation de l'expert en relations sociales et ancien syndicaliste, Noureddine Bouderba, et d'un constitutionnaliste (avocat spécialiste en droit constitutionnel). Cette rencontre interviendra pendant que se poursuit l'opération de collecte d'un million de signatures pour réclamer le gel de la loi sur la retraite, qui enregistre l'adhésion d'autres secteurs, notamment les travailleurs de la briqueterie de Rouiba et ceux de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) de Tizi Ouzou. Ces actions vont de pair avec un sit-in national décidé par l'intersyndicale, qui aura lieu le 25 février devant l'ancienne mairie au centre de la ville de Tizi Ouzou, et le SG du Satef n'exclut pas que le sit-in "soit transformé en marche en direction de la wilaya". S'agissant de ses précédentes actions, l'intersyndicale a jugé positif son bilan d'action, vu la conjoncture actuelle en Algérie, marquée par une démission totale de la société civile et des partis politiques, a ajouté M. Amoura, arguant que, d'une part, "nous avons confirmé que nous existons sur la scène syndicale". Et, d'autre part, "à travers l'invitation qui lui a été adressée par le ministre du Travail à la journée de consultation, nous estimons avoir avancé et que notre mobilisation a servi à quelque chose : nous sommes maintenant considérés comme des partenaires à part entière, alors qu'ils nous ignoraient auparavant", a-t-il poursuivi. Cependant, dit-il encore, "nous ne sommes pas vraiment satisfaits et nous continuerons à mobiliser encore les travailleurs sur les trois points, à savoir la retraite, le code du travail et le pouvoir d'achat". En tout état de cause, l'intersyndicale a retenu le principe d'aller crescendo dans ses actions, mais il a été convenu également de donner plus de chances d'aboutir à l'initiative du ministre du Travail. Et de révéler, à ce propos, que les membres de l'intersyndicale n'ont pas encore été rendus destinataires par le ministère du Travail de la mouture de l'avant-projet de loi portant code du travail, et que cela devrait intervenir à la fin de la série de rencontres avec les syndicats, soit vers la fin de la semaine. Amar R.