L'Intersyndicale autonome, regroupant 13 syndicats des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'administration publique, qui proteste contre la réforme de la retraite, a opté, à la faveur de sa réunion tenue hier, à Alger, pour une grève les 21, 22 et 23 novembre prochains, reconductible les 27, 28, 29 du même mois. C'est ce que nous a appris, hier, le secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Cette décision a été entérinée à l'issue de la réunion de cette coordination. En outre, l'Intersyndicale a décidé d'organiser un rassemblement devant l'APN le 27 novembre, a précisé notre interlocuteur. Et d'ajouter que des sit-in seront tenus dans toutes les wilayas le 21 novembre, en plus des rassemblements régionaux prévus pour le 23 du même mois. « Chaque syndicat déposera de manière séparée son préavis d'action. Il faut dire qu'en tant que groupement d'organisations syndicales, l'Intersyndicale n'a aucun cadre juridique permettant à ses membres de lancer une action commune. Et pour éviter d'être accusés d'avoir enfreint la loi, les syndicats ont décidé d'agir individuellement pour ce qui concerne les démarches administratives et les procédures à suivre », a précisé Amoura. Par cette nouvelle forme de protestation, l'Intersyndicale veut maintenir la pression sur le gouvernement pour le faire reculer sur sa décision de supprimer la retraite proportionnelle et sans condition d'âge. Selon le SG du Satef, le choix de la grève a été « douloureux » mais « nécessaire », et ce, dans l'espoir de voir le gouvernement faire machine arrière concernant la réforme envisagée de la retraite mais aussi l'avant-projet du nouveau code du travail. Selon le syndicaliste, celui-ci porte atteinte aux libertés syndicales et encourage la précarité dans le travail dans la mesure où il généralise les contrats de travail à durée déterminée (CDD). « Ce n'est pas de gaieté de cœur que l'Intersyndicale autonome a décidé de durcir ses actions de protestation. C'est le gouvernement qui nous a poussés à nous engager dans cette voie, au regard de son indifférence et du refus du dialogue », a regretté le responsable syndical.