à défaut de se remonter le moral et de se refaire une santé en compétition africaine, la JS Kabylie aura vécu un véritable naufrage, hier soir, au stade Antoinette-Tumban de Monrovia où elle a chuté lourdement face à la formation libérienne de Monrovia CB sur le score sans appel de trois buts à zéro. Pourtant, la formation kabyle aura tenu la dragée haute à l'équipe locale durant la première mi-temps où les camarades de Rial avaient même raté quelques occasions de but notamment par Boulaouidat et Benaldjia, et ce, avant de s'écrouler en fin de partie où ils ont pris trois buts en l'espace de 12 minutes. En effet, les Kabyles ont tenu le coup jusqu'à la 79e minute de jeu qui a vu Libériens profiter d'une bévue monumentale de la défense kabyle pour ouvrir le score. Dans la lancée, la formation libérienne a aussitôt profité de la panique et des grosses maladresses de la défense kabyle pour enfoncer le clou en réussissant deux autres réalisations en fin de match face à une formation algérienne qui a fini par toucher le fond. C'est dire que la JSK aura confirmé, hier, que le mal est très profond car le parcours catastrophique enregistré jusque-là ne relève pas du simple hasard. La formation kabyle aura montré ses limites cette saison et le fait de n'avoir enregistré, cette année, qu'un seul succès à domicile face au Chabab de Belouizdad renseigne, si besoin est, sur le bulletin de santé de plus en plus inquiétant du club kabyle qui amorce une descente aux enfers qui donne déjà bien des frissons à ses supporters de plus en plus angoissés par des lendemains incertains. Et outre la méforme affichée par l'équipe kabyle, l'on avait aussi la nette impression que ce déplacement en terre libérienne ne se présentait pas sous de bons auspices dans la mesure où les Kabyles ont été sommés de disputer un match de championnat contre l'Entente de Sétif mardi soir avant de s'envoler, le lendemain, mercredi, pour Casablanca pour rallier, de nuit, la capitale du Liberia pour disputer le lendemain un match sous une chaleur de plomb et un taux d'humidité qui sont venus s'ajouter à la fatigue d'un long safari. Mais cela n'explique pas totalement le pourquoi d'une telle raclée mais il faut bien se mettre à l'évidence que le club kabyle, jadis maître de l'Afrique, aura malheureusement perdu ses repères, sa lucidité et surtout sa notoriété continentale. Mohamed HAOUCHINE