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Université Alger III : le grand malaise
Des enseignants intimidés, une commission d'enquête dépêchée par le ministère et entraves contre le CNES
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2017

Entre nombre d'enseignants et le recteur, les relations semblent s'être détériorées depuis qu'ils ont décidé de rendre publique une série de "dysfonctionnements".
Rien ne va plus à l'université Alger III. Pour avoir appelé publiquement, il y a quelques jours, les autorités à l'ouverture d'une enquête sur la gestion de l'université et projeté la tenue d'une AG élective pour l'élection du bureau du syndicat, des enseignants du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) ont subi des intimidations de la part de certains agents, a-t-on appris, hier, auprès de Mohammed Rezig, coordinateur provisoire du Cnes à l'université d'Alger III.
"Dimanche dernier (12 février, ndlr) alors que j'étais avec les enseignants M. Fellah et M. Abdat de la faculté des sciences économiques, une dizaine d'agents sont venus nous intimider et nous ont insultés. Un des agents, qui est certainement un ‘chargé de mission', a proféré même des vulgarités à notre encontre", a témoigné Mohamed Rezig, également
enseignant à la faculté des sciences politiques et relations internationales.
Ces intimidations interviennent dans un contexte marqué par un grand malaise qui secoue cette université dont les enseignants n'ont pas manqué de faire état, il y a quelques jours, dans un communiqué, mais aussi à la veille de la tenue projetée d'une assemblée générale pour l'élection du bureau du Cnes. Et selon le coordonnateur provisoire, le recteur qui s'autoproclame "reb el djamiaâ" (Dieu de l'université), d'après ses propos, ne voit pas d'un bon œil l'existence d'un syndicat autonome, préférant celui auquel il a donné son onction. "On a rencontré le doyen et il nous a dit qu'ils ont reçu des ordres pour nous empêcher de tenir l'AG", soutient Rezig. "Pourquoi le recteur a-t-il peur du Cnes ? Qu'est-ce qui le gêne ?" s'interroge-t-il. Il faut dire qu'entre nombre d'enseignants de cette université, qui regroupe trois facultés (sciences politiques et relations internationales, faculté des sciences économiques et de gestion, faculté des sciences de l'information et de la communication, ainsi que l'Institut de l'éducation physique et sportive, et le recteur, les relations semblent s'être détériorées depuis qu'ils ont décidé de rendre publique une série de "dysfonctionnements".
Mais plus grave encore, le Cnes a fait état "d'irrégularités" dans les modalités d'accès aux grades de mastère et de doctorat au niveau des facultés de cette université. Il a même évoqué "la fraude" dans les résultats. "Les conseils des commissions scientifiques, habilités à valider les résultats, sont écartés de la décision", avait pointé du doigt le syndicat en dénonçant le fait que le rectorat se soit substitué à ces instances scientifiques pédagogiques dans la prise de décision ; ce qui laisse planer des interrogations sur la qualité des formations et la crédibilité des cursus pour un grand nombre d'étudiants "parachutés à des niveaux supérieurs sans avoir les qualifications requises". "Sanction sans respect des règles réglementaires" des enseignants qui se sont opposés à ces pratiques, "menace de licenciement", "octroi de deux à trois bourses d'études par an pour la coterie du recteur en privant d'autres enseignants pourtant méritants", "transformation de l'université en marché de clientèles", "atteinte à la dignité de l'enseignant", "atteinte au moral des enseignants et détérioration des conditions de travail", "recul de la création et de la concurrence au profit de la médiocrité", "intimidation du recteur de toute voix libre en se prévalant de disposer de connaissances auprès des sphères du régime parmi lesquelles des personnalités politiques et sécuritaires, des généraux et des responsables au ministère, tout comme il soutient qu'il est protégé", le "retard accusé dans la confection de la liste des personnes pouvant bénéficier de logements dans le cadre des quotas AADL et LPP destinés aux enseignants universitaires", "l'opacité qui entoure la commission des œuvres sociales" et la "fermeture des portes de dialogue" sont autant de problèmes soulevés par les enseignants dans leur communiqué.
Devant l'ampleur des problèmes, ils n'ont pas manqué de réclamer une commission d'enquête, laquelle est opérationnelle depuis quelques jours, selon la même source. Et malgré les intimidations, ils n'entendent pas abdiquer ni renoncer à leurs droits. Lundi, ils ont déposé une plainte au commissariat de Ben Aknoun pour "menace, agression et insulte" contre l'agent auteur des vulgarités alors qu'une requête a été déposée hier au ministère de l'Enseignement supérieur. Nos tentatives de joindre la direction de l'université sont restées vaines.


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